Les marchés actions européens évoluent sur une note incertaine après le vigoureux rebond d'hier. Les investisseurs semblent tentés de prendre une partie des bénéfices avant la conférence de presse de la BCE cet après-midi et plusieurs indicateurs économiques américains. Si le marché anticipe le statu quo de la BCE sur les taux, il attend avec intérêt les commentaires de son président Jean-Claude Trichet sur l'évolution de la conjoncture. A Paris, les opérateurs saluent l'acquisition de Capgemini. A 12h30, le CAC 40 cède 0,13% à 3619,24 points.
DSG International progresse de 1,5% à 25,74 pence à la Bourse de Londres, soutenu par des ventes solides au premier trimestre de son exercice 2010/2011. Le distributeur britannique de produits électroniques grand public a vu ses ventes de TV grimper avec la Coupe du Monde de Football et le lancement réussi de l'iPad. Le numéro deux européen du secteur a en effet l'exclusivité de la vente de la tablette d'Apple au Royaume-Uni. S'il reste prudent concernant l'évolution de la conjoncture, le groupe s'estime cependant bien positionné à l'approche des fêtes de fin d'année.
Capgemini (+ 1,53% à 35,095 euros) affiche l'une des plus fortes hausses du CAC 40 après avoir annoncé l'acquisition de 55% de la plus importante société brésilienne indépendante de services informatiques CPM Braxis pour 233 millions d'euros. Le groupe de services informatiques et de conseil répond ainsi à l'une des faiblesses de son positionnement stratégique rappelées à l'occasion de la journée analystes de juin : une exposition pas assez significative à la demande locale des marchés émergents, notamment en Chine et au Brésil.
A contrario, Pernod Ricard (-2,14% à 61,40 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Le groupe de vins et spiritueux a présenté des résultats annuels sans bonne surprise alors que l'action est considérée comme bien valorisée au cours actuel par certains analystes. Sur l'exercice 2009/2010, clos fin juin, le groupe a réalisé un résultat net part du groupe de 951 millions d'euros, en hausse de 1%, et un résultat opérationnel courant de 1,795 milliard d'euros, en recul de 3%.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage au sens du BIT (bureau international du travail) de la France métropolitaine s'est établi à 9,3%, soit 2,6 millions de personnes, au deuxième trimestre, en repli de 0,2 point par rapport au premier trimestre, a annoncé l'Insee. En incluant les départements d'outre-mer, le taux de chômage est ressorti à 9,7%.
La croissance du PIB de la zone euro au deuxième trimestre est confirmée à + 1% après +0,3% au premier trimestre (+0,2% en estimation initiale), rapporte Eurostat. En comparaison avec le deuxième trimestre 2009, la croissance du PIB corrigé des variations saisonnières est révisée à la hausse à +1,9% contre +1,7% lors de l'estimation initiale et après +0,8% au trimestre précédent (+0,6% en estimation initiale).
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,2% dans la zone euro en juillet par rapport à juin 2010, selon Eurostat. En juin, les prix avaient cr- de 0,3%. En juillet 2010 comparé à juillet 2009, les prix à la production industrielle ont progressé de 4,0% dans la zone euro.
La Banque centrale européenne donnera sa décision sur les taux à 13h45.
Aux Etats-Unis, les investisseurs s'intéresseront aux inscriptions hebdomadaires au chômage et à la productivité au deuxième trimestre à 14h30, puis aux commandes à l'industrie en juillet et aux promesses de ventes de logements pour le même mois à 16 heures.
Ce midi, l'euro cote 1,2826 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.