Les marchés européens ont fini en légère hausse après leur nette progression de la veille. Les indices ont notamment bénéficié de l'annonce d'une hausse surprise des promesses de ventes immobilières aux Etats-Unis en juillet. A Paris, les opérateurs ont salué l'acquisition de Capgemini au Brésil. En revanche, Pernod Ricard a cédé du terrain après la publication de résultats annuels sans surprise. Les valeurs défensives, comme France Télécom, ont aussi été délaissées. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,21% à 3641,43 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,04% à 2218,94 points.
DSG International a cédé 0,51% à 25,23 pence à la Bourse de Londres, malgré des ventes solides au premier trimestre de son exercice 2010/2011. Le distributeur britannique de produits électroniques grand public a vu ses ventes de TV grimper avec la Coupe du Monde de Football et le lancement réussi de l'iPad. Le numéro deux européen du secteur a en effet l'exclusivité de la vente de la tablette d'Apple au Royaume-Uni. S'il reste prudent concernant l'évolution de la conjoncture, le groupe s'estime cependant bien positionné à l'approche des fêtes de fin d'année.
Capgemini (+ 1,17% à 34,97 euros) a affiché l'une des plus fortes hausses du CAC 40 après avoir annoncé l'acquisition de 55% de la plus importante société brésilienne indépendante de services informatiques CPM Braxis pour 233 millions d'euros. Le groupe de services informatiques et de conseil répond ainsi à l'une des faiblesses de son positionnement stratégique rappelées à l'occasion de la journée analystes de juin : une exposition pas assez significative à la demande locale des marchés émergents, notamment en Chine et au Brésil.
A contrario, Pernod Ricard (-2,37% à 61,21 euros) a connu la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Le groupe de vins et spiritueux a présenté des résultats annuels sans bonne surprise alors que l'action est considérée comme bien valorisée au cours actuel par certains analystes. Sur l'exercice 2009/2010, clos fin juin, le groupe a réalisé un résultat net part du groupe de 951 millions d'euros, en hausse de 1%, et un résultat opérationnel courant de 1,795 milliard d'euros, en recul de 3%.
Les chiffres macroéconomiques
La fédération américaine des agents a annoncé une hausse de 5,2% de l'indice des promesses de vente, à comparer avec un repli anticipé de 1%.
472 000 inscriptions au chômage ont été enregistrées aux Etats-Unis au cours de la semaine du 28 août contre un consensus Briefing de 475 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à la hausse de 475 000 à 478 000.
Toujours aux Etats-Unis, les commandes à l'industrie ont progressé de 0,1% en juillet, ce qui est inférieur au consensus Reuters de +0,3%. Par ailleurs, le chiffre de juin a été révisé à la hausse de -1,2% à -0,6%.
La productivité aux Etats-Unis a reculé de 1,8% au deuxième trimestre, à comparer avec une première estimation de - 0,9%. Le consensus était de -1,9%. Le coût unitaire du travail a lui progressé de 1,1%, à comparer avec une estimation précédente de +0,2%. Le consensus était de 1,2%.
Le taux de chômage au sens du BIT (bureau international du travail) de la France métropolitaine s'est établi à 9,3%, soit 2,6 millions de personnes, au deuxième trimestre, en repli de 0,2 point par rapport au premier trimestre, a annoncé l'Insee. En incluant les départements d'outre-mer, le taux de chômage est ressorti à 9,7%.
La croissance du PIB de la zone euro au deuxième trimestre est confirmée à + 1% après +0,3% au premier trimestre (+0,2% en estimation initiale), rapporte Eurostat. En comparaison avec le deuxième trimestre 2009, la croissance du PIB corrigé des variations saisonnières est révisée à la hausse à +1,9% contre +1,7% lors de l'estimation initiale et après +0,8% au trimestre précédent (+0,6% en estimation initiale).
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,2% dans la zone euro en juillet par rapport à juin 2010, selon Eurostat. En juin, les prix avaient cr- de 0,3%. En juillet 2010 comparé à juillet 2009, les prix à la production industrielle ont progressé de 4,0% dans la zone euro.
A la clôture, l'euro cote 1,2820 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.