Les marchés actions américains sont attendus en nette hausse à l'ouverture malgré l'annonce par ADP d'une dégradation de l'emploi privé aux Etats-Unis. 10 000 postes ont été supprimés au mois d'août alors que les économistes tablaient sur 19 000 créations. Les investisseurs avaient semble t-il anticipé une déception plus grande encore à deux jours des chiffres officiels du département du Travail. Le marché salue par ailleurs le rebond de l'activité manufacturière en Chine. A 14h40, les futures sur S&P500 et nasdaq 100 gagnent respectivement 1,27% à 1061,6 points et 1,47% à 1792,50 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé mardi à proximité de l'équilibre au terme d'une séance volatile. Les investisseurs ont opté pour le statu quo après la publication d'une salve d'indicateurs économiques mitigés. Le moral des ménages a progressé plus que prévu en août et les prix des logements ont augmenté également plus que prévu. A contrario, l'activité dans la région de Chicago a nettement ralenti. Le Nasdaq a par ailleurs été pénalisé par le recul des valeurs technologiques en fin de séance. Le Dow Jones a gagné 0,05% à 10014,72 points tandis que le nasdaq composite a reculé de 0,28% à 2114,03 points.
Les chiffres macroéconomiques
Selon les premiers résultats de l'enquête ADP, l'économie américaine a détruit 10 000 emplois privés au mois d'août, contre un consensus de + 19 000. De plus, les créations d'emplois du mois de juillet sont révisées à la baisse à 37 000 contre 42 000 annoncées précédemment. Le marché du travail enregistre au mois d'août sa première baisse de l'emploi privé depuis le mois de janvier, précise ADP.
les investisseurs attendent l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour août à 16 heures, les dépenses de construction pour juillet à 16 heures et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
Les valeurs à suivre
AT&T
L'action Cable & Wireless gagne 1,95% à 57,50 pence à la Bourse de Londres sur fond de rumeurs de rachat par l'opérateur télécoms américain AT&T. Le titre de l'opérateur britannique a gagné jusqu'à 13% ce matin.
BURGER KING
Fragilisé par la crise, Burger King chercherait à se vendre, rapporte le "Wall Street Journal". La deuxième chaîne de restauration rapide américaine serait en discussions avec des sociétés d'investissement depuis quelques semaines, croit savoir le quotidien financier. La société britannique 3i Group serait sur les rangs. Coté en Bourse depuis 2006, Burger King a une capitalisation d'environ 2,26 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires annuel 2009/2010 publié la semaine dernière s'est établi à 2,5 milliards de dollars, en repli de 1%.
GENZYME
Henri Termeer, le directeur général de Genzyme Corp s'est déclaré prêt, mardi, à vendre le groupe de biotechnologies qu'il a bâti depuis 25 ans mais pas au prix de 69 dollars par action, selon Reuters. A l'occasion d'une interview avec l'agence de presse, le dirigeant fondateur s'est dit néanmoins ouvert à des négociations qui devraient, selon lui, durer plusieurs mois. A Paris, un porte-parole de Sanofi-Aventis a déclaré dans la soirée à Reuters que le groupe restait disposé à engager des discussions.
HEINZ
H.J. Heinz Co a fait état d'un bénéfice net en hausse de 13% au premier trimestre de son exercice fiscal 2010/2011, soutenu par la vigueur de ses ventes en Asie. Le fabricant du célèbre ketchup a réalisé un bénéfice net de 240,4 millions de dollars, ou 75 cents par action. L'an passé, le bénéfice net était ressorti à 212,6 millions, ou 67 cents par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 1,6% à 2,48 milliards de dollars. Les analystes visaient en moyenne un BPA de 73 cents et un chiffre d'affaires de 2,53 milliards de dollars. Le groupe a confirmé ses perspectives annuelles.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
S&P Case-Shiller (Indices) : ces indices mesurent la variation des prix des logements dans les dix et vingt plus grandes métropoles américaines. Ils donnent une idée sur la tendance des prix sur le marché immobilier américain. Cette statistique est publiée chaque dernier mardi du mois. Ces indices ont été créés en 2000.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.