La situation confuse à Wall Street s'est finalement éclaircie, les indices prenant clairement le chemin de la hausse. L'avertissement sur les ventes d'Intel et la confiance des consommateurs inférieure aux attentes ont été relégués à l'arrière plan. Les investisseurs semblent avoir retenu les propos du président de la Fed, Ben Bernanke, selon lesquelles les conditions semblaient réunies pour une accélération de la croissance en 2011. Vers 17h25, l'indice Dow Jones gagne 1,15% à 10 101 points et le Nasdaq Composite 0,94% à 2138,65 points.
Plus de peur que de mal. Intel grappille 0,03% à 18,18 dollars après avoir lancé un avertissement sur ses ventes. Cette annonce avait pourtant contribué à faire basculer les marchés actions dans le rouge. La réaction de la valeur peut sembler paradoxale, mais certains spécialistes du secteur avaient averti début août que la demande s'affaiblissait pour les PC. JPMorgan soulignait ainsi dans une étude publiée à l'époque que les récentes données en provenance de Taiwan indiquaient une chute brutale des commandes de PC.
Les chiffres macroéconomiques
La reprise a ralenti plus qu'attendu, a déclaré le président de la Fed, Ben Bernanke. Dans un discours rédigé à l'avance pour une réunion organisée par la banque centrale américaine, Ben Bernanke a assuré que la Fed était disposée à mettre en oeuvre un assouplissement monétaire supplémentaire par le biais de mesures non conventionnelles si cela s'avérait nécessaire, notamment si les perspectives devaient se dégrader brutalement.
Selon l'estimation finale, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan s'est élevé à 68,9 en août alors que le consensus était de 69,6.
La croissance américaine au deuxième trimestre a été révisée en baisse de 2,4% à 1,6%. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 1,4%.
Les valeurs à suivre
BOEING
Boeing a annoncé le report de la première livraison du B787 au milieu du premier trimestre 2011, en raison d'un retard dans la mise à disposition des moteurs pour les dernières phases de test en vol. En juillet, Boeing avait indiqué que la livraison du premier exemplaire de son nouveau long courrier, prévue pour décembre 2010, pourrait être décalée de quelques semaines. Le groupe d'aéronautique et de défense a précisé que ce retard n'aurait pas d'impact sur ses objectifs financiers.
DELL/HEWLETT PACKARD
Dell a une nouvelle fois relevé son offre sur le spécialiste du stockage de données 3PAR pour la porter au prix offert hier soir par HP, soit 1,8 milliard de dollars, ou 27 dollars par titre. Le constructeur de PC a précisé que 3PAR avait accepté la proposition. De son côté, Hewlett-Packard a lancé vendredi sa propre offre à 27 dollars par titre, selon un communiqué publié dans la presse.
NOVELL
Le fournisseur de logiciels d'infrastructures informatiques a dévoilé des résultats inférieurs aux attentes. Au troisième trimestre, clos fin juillet, le groupe a réalisé un résultat net de 15,7 millions de dollars, soit 4 cents par action, contre 16,7 millions de dollars, ou 5 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 6 cents, échouant d'un cent à égaler le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé de 8% à 199 millions de dollars, à comparer avec les 200 millions attendus par Wall Street.
TIFFANY & CO
Tiffany & Co a publié vendredi un bénéfice net en hausse de 19%, soutenu par la bonne tenue de ses ventes à l'étranger, et notamment en Asie et en Europe. En conséquence de quoi, le célèbre joaillier a relevé ses perspectives annuelles, tablant désormais sur un bénéfice par action compris entre 2,60 et 2,65 dollars. Il visait auparavant un BPA compris entre 2,55 et 2,60 dollars. Le consensus anticipait 2,61 dollars. Au deuxième trimestre, le bénéfice net de Tiffany s'est établi à 67,7 millions de dollars, ou 55 cents par action hors exceptionnels, soit 2 cents de mieux que le consensus.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.