
Les prix de l’immobilier pourraient connaître une baisse significative en janvier prochain. Comme le révèle La Tribune, jeudi 19 août, l’apparition de l’étiquette énergie pour les logements devrait entraîner une décote des biens immobiliers les plus énergivores. Si le décret n’a pas encore été publié, il pourrait remuer le gourmand microcosme immobilier...
Vous connaissez l’étiquette énergie, vous l’avez prise en compte lors de l’achat de votre machine à laver et de votre réfrigérateur. Bien, mais sachez dorénavant que même votre logement doit s’y coller ! Si vous souhaitez louer ou vendre votre bien immobilier à partir de janvier prochain, il vous faudra très probablement effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE). Très probablement, parce que le décret n’a pas encore été publié.
Vers une révolution des prix de l’immobilier ?
La loi a d’ores et déjà été adoptée et complète le dispositif Grenelle 2. A partir de janvier 2011, donc, tous les logements candidats à la vente et à la location devront faire état de leurs performances énergétiques. Les prix varieront ainsi en fonction du classement du bien en question sur l’échelle de A à G. A récompensant les logements vertueux, G sanctionnant les plus énergivores. Pour ne pas voir leur prix de vente ou leur loyer fondre comme neige au soleil, les propriétaires devront d’abord réaliser le fameux diagnostic de performance énergétique. Une fois la sanction délivrée, ils devront, pour les moins chanceux, rénover leur bien.
« Une exhortation au logement vert », justifie le ministère de l’Ecologie. Il est clair que les propriétaires dont les logements seront les plus énergivores ne vont pas se contenter d’un loyer ou d’un prix de vente décoter de 10 à 15 %. Le ministère prévoit donc que les rénovations iront bon train. Il est vrai que le secteur du bâtiment plombe la consommation d’énergie et les émissions de CO2 du pays à respectivement 43 et 21 %. Et si le phénomène allemand se reproduit en France, les logements énergétiquement performants pourraient connaître un regain d’intérêt. « Comme en Allemagne, le second loyer va devenir plus perceptible : un loyer bas mais assorti de charges de chauffage lourdes paraîtra moins intéressant qu’un loyer plus élevé mais compensé par de faibles charges », analyse Benoît Fauchard, le président délégué de la FNAIM en charge du développement durable.