Gilbert Dupont a confirmé sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 57 euros sur Bongrain. Le spécialiste de la transformation de lait publiera ses résultats semestriels le 26 août après-Bourse. Selon le broker, ces résultats devraient être en forte croissance (hausse 39% attendue pour le résultat opérationnel courant), principalement en raison de la reprise des cotations mondiales (poudre de lait, sérum,...).
Le pôle Autres produits laitiers (1/3 du chiffre d'affaires) qui était lourdement déficitaire au
premier semestre 2009 (résultat opérationnel courant de -5,2 millions d'euros), devrait retrouver une contribution largement positive, ajoute l'analyste.
Au-delà des résultats du premier semestre, la principale interrogation pour 2010 porte sur la capacité du groupe à répercuter la hausse de 10% des prix du lait accordée aux producteurs pour le troisième trimestre, dans un contexte de consommation tendu, estime Gilbert Dupont.
Pour sa part, le courtier table sur un résultat opérationnel courant de 63,9 millions d'euros, en hausse de 39,2%. Compte tenu du net redressement des cotations mondiales depuis le second semestre, le
pôle Autres Produits laitiers devrait dégager une contribution opérationnelle largement positive (9 millions d'euros attendu).
La hausse des prix du lait, limitée à 2% sur le premier semestre devrait être globalement compensée par la poursuite de gains de productivité et une activité commerciale toujours bonne sur ses principales marques, de sorte que la marge opérationnelle du pôle Produits fromagers soit en très légère progression, conclut l'analyste.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le secteur de l'agroalimentaire, second employeur en France, regroupe plusieurs segments de marché (conserves, biscuits, produits laitiers, plats cuisinés, produits surgelés et boissons alcoolisées et non alcoolisées). Il inclut également l'industrie du tabac. Les innovations lancées par les industriels cherchent essentiellement à lutter contre le développement des marques de distributeurs. Les spécialistes estiment que le secteur est pénalisé par un manque de visibilité du fait de coûts de matières premières très volatils, cette volatilité étant alimentée par un retour de la spéculation. Après un recul de leurs marges en 2009, les intervenants du secteur devraient attendre 2011 pour bénéficier d'un redressement de leur profitabilité. Parmi les géants mondiaux du secteur la diversification est de mise.