La Bourse de New York était en nette baisse vendredi à la mi-journée, continuant de pâtir du marasme ambiant qui a découlé d'indicateurs très négatifs la veille: le Dow Jones perdait 1,14% et le Nasdaq 0,83%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 117,23 points à 10.153,98 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 18,17 points à 2.160,78 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de son côté de 1,02% (10,95 points) à 1.064,68 points.
Jeudi, Wall Street était redescendue à son plus bas niveau depuis un mois, déprimée par la contraction de l'activité industrielle dans la région de Philadelphie et un marché de l'emploi toujours en difficulté. Le Dow Jones avait perdu 1,39% après deux séances de hausse, le Nasdaq 1,66% et le S&P 500 1,69%.
Cette séance a marqué "la fin de la tentative des partisans de la hausse pour reprendre le contrôle et emmener le marché en avant", a noté Joseph Hargett, de Schaeffer's Investment Research.
La déprime était générale avant le week-end, les principales places boursières mondiales battant en retraite. Les investisseurs se reportaient sur les valeurs refuges commme le dollar, éclipsant les résultats supérieurs aux attentes du fabricant d'ordinateurs Dell.
Le marché obligataire profitait de ces inquiétudes. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans se détendait encore à 2,564% contre 2,579% jeudi soir, évoluant à ses plus bas niveaux depuis le printemps 2009, et celui du bon à 30 ans à 3,630% contre 3,657% la veille.
"Depuis les statistiques d'hier (jeudi), les seules personnes qui interviennent sur les marchés sont les pessimistes interprétant les chiffres comme un retour à la récession", a noté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, précisant toutefois que pour l'instant seul un ralentissement était perceptible.
"Le marché essaie d'anticiper une révision à la baisse des bénéfices des entreprises", qui n'a pas encore eu lieu, a ajouté l'analyste.
La journée devrait être également marquée par l'expiration d'options sur les marchés, généralement synonyme d'une plus grande volatilité.
Celle-ci était déjà exagérée par les faibles volumes d'échanges qui caractérisent les places financière en plein coeur du mois d'août.