
La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi, le CAC 40 perdant 0,42%, dans le sillage de Wall Street, à l'issue d'une séance atone et dépourvue de nouvelles économiques majeures.
L'indice vedette, le CAC 40, a lâché 15,20 points à 3.647,93 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,101 milliards d'euros.
Le marché parisien a de nouveau perdu du terrain, ne parvenant pas à prolonger son rebond de la veille (+1,82%).
Les autres places européennes ont connu une journée sans entrain, Londres perdant 0,89%, Francfort 0,32% et l'Eurostoxx 50 0,26%.
Le CAC 40 a cherché en vain une direction à suivre, passant même brièvement dans le vert en début d'après-midi, avant de reculer dans le sillage d'une ouverture en baisse à Wall Street.
"Au cours de la séance, on est monté et descendu sans véritable raison. Dès que les Etats-Unis ouvrent, ils donnent le la", résume Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
"C'est un marché très creux. On sent que tout le monde est en vacances et qu'on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent", souligne-t-il.
Contrairement à la séance de mardi, les investisseurs ont été privés de tout indicateur macroéconomique de premier plan tant aux Etats-Unis qu'en Europe.
Seul le succès de l'émission allemande d'obligations à 10 ans pour 5 milliards d'euros à un taux historiquement bas a permis au marché parisien de monter un peu dans la matinée, sans grande conviction.
Le marché devrait trouver un peu d'animation d'ici la fin de la semaine, avec de nombreux indicateurs américains jeudi et l'échéance d'options mensuelles d'achat et de vente vendredi.
Pour l'heure, l'attentisme a dominé, d'autant que les marchés ont souffert depuis une semaine de vives inquiétudes quant à la reprise économique américaine.
"Nous restons toujours prudents en considérant que, pour le moment, le potentiel de hausse nous paraît limité sur les marchés", indique dans une note Philippe Cohen, de Barclays, qui se demande si l'indice CAC 40 a les moyens à court terme de dépasser 3.700 points.
Alexandre Le Drogoff, analyste technique chez Aurel BGC, partage cet avis et estime que "graphiquement, le CAC 40 devrait se diriger vers ses plus bas annuels lors des prochaines sessions". Le point le plus bas de l'année a été atteint par le CAC 40 le 25 mai à 3.331,29 à la clôture.
Côté valeurs, la séance a été marquée par peu de mouvement de grande ampleur, sauf NicOx qui s'est envolé (+24,64% à 2,63 euros).
La société de biotechnologies a profité d'informations de l'agence DowJones Neswwires selon lesquelles son anti-inflammatoire naproxcinod pourrait lui rapporter 200 millions d'euros de ventes en Europe, selon des analystes.
M. Marçais s'est voulu prudent sur l'évolution du titre, rappelant que la valeur s'est traitée dans des volumes de transactions très faibles.
Les valeurs les plus dépendantes de la conjoncture économique ont lâché du lest comme ArcelorMittal (-0,86% à 24,27 euros) et Eramet (-1,56% à 212,00 euros).
De leur côté, les bancaires ont fini en baisse telles que BNP Paribas (-1,28% à 53,03 euros) et Société Générale (-1,71% à 43,17 euros).
Total a perdu 0,88% à 39,01 euros, alors que les prix du pétrole reculaient aux Etats-Unis et que les stocks de brut américain ont baissé moins fortement qu'attendu la semaine passé.
Air France-KLM a lâché 0,86% à 11,00 euros, Citigroup étant passé à "conserver", contre "acheter", sur le titre, tandis que Bic a pris 1,43% à 57,61 euros, Goldman Sachs étant passé de "vendre" à "neutre" sur la valeur.
Accor a gagné 0,27% à 23,81 euros. Le groupe hôtelier français prévoit d'ouvrir 90 hôtels en Inde d'ici 2015 contre huit actuellement.
Teleperformance a pris 0,93% à 18,95 euros. Le numéro un mondial des sociétés de centres d'appels externes a annoncé à l'AFP mercredi une révision de son plan de restructuration en France, prévoyant la suppression de 689 postes, au lieu de 834, soit 145 emplois préservés.