Credit Suisse a relevé son objectif de cours de 36 euros à 41,30 euros et réitéré son opinion Surperformance sur Publicis. Le bureau d'études a pris en compte dans ses estimations les résultats supérieurs aux attentes du groupe au premier semestre. Il table désormais sur une croissance organique de 4,5% en 2010 contre 3% auparavant et conserve son estimation de 5% pour 2011. Ce qui se traduit par un relèvement de sa prévision de marge opérationnelle de 15% à 15,8% pour 2010 et de 16,2% à 16,9% pour 2011.
Ses objectifs de bénéfice par action ont été relevés de 12,5% à 2,29 euros pour 2010 et de 9,9% à 2,57 euros pour 2011.
Le broker motive son opinion positive sur le groupe de communication par 5 raisons : une exposition plus élevée que ses concurrents aux Etats-Unis, son exposition relativement forte à la publicité interactive, son bilan en matière de contrôle des coûts, sa surperformance en termes de croissance organique par rapport à ses pairs et enfin sa position favorable pour réaliser des opérations de fusions & acquisitions opportunistes.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues.
Publicis est le champion de la rentabilité, avec une marge opérationnelle de 15%, inégalée dans la profession.
- Les rachats de Digitas et de Razorfish lui ont permis de devenir le numéro un mondial de la communication interactive, seul segment en croissance dans le marché publicitaire. Le groupe a atteint avec un an d'avance son objectif d'y réaliser un quart du chiffre d'affaires.
- Publicis est bien positionné pour profiter du redressement du marché publicitaire, notamment en raison de sa forte exposition au Digital, aux pays émergents (22% du chiffre d'affaires) et aux services (SAMS).
- Le groupe pense pouvoir rester dans le top 2 des sociétés les plus dynamiques en termes de NNB (net new businesses) en 2010.
- Grâce à son accord avec Dentsu (numéro un japonais du secteur), Publicis s'est
ouvert des opportunités intéressantes au Japon, le deuxième marché mondial publicitaire (derrière les Etats-Unis).
- La structure financière de Publicis lui permet de saisir de nouvelles opportunités de croissance externe de taille significative même si les cibles sont de plus en plus rares. Ipsos est souvent cité par les analystes.
Les points faibles de la valeur
- Le retour à la croissance du marché publicitaire n'est pas attendu avant le second semestre 2010.
- Le groupe prévoit une stabilité de ses marges en 2010, source de déception pour le marché.
- Le groupe, qui réalise plus de 40% de son revenu en Amérique du Nord, est très exposé au dollar.
- La question de la succession de Maurice Lévy, président du directoire, est source d'incertitude. Il devait initialement passer le relais fin 2011 mais a repoussé cette échéance.
Comment suivre la valeur
- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique. A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne.
- Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Publicité
Se faire connaître est l'objectif des onze opérateurs de paris sportifs sur internet qui ont reçu de l'autorité régulatrice l'agrément pour ouvrir leur site. Le marché de la publicité généré par l'ouverture en France des paris en ligne est estimé par les analystes à environ 150 millions d'euros net pour les six premiers mois. Cela représente un point et demi de croissance additionnelle pour les vendeurs d'espaces publicitaires cette année. En base annuelle, le marché peut être évalué à 300 millions d'investissements publicitaires. Même s'ils sont déjà connus, les opérateurs historiques vont également investir massivement. Le PMU, qui a recours à Publicis, a annoncé que son budget publicitaire allait augmenter sur un an de 74% en 2010. Un accroissement de ce budget est aussi prévu pour la Française des Jeux. Bwin, le leader mondial des paris en ligne, dépense chaque année 60 millions d'euros en communication à l'international.