Le rebond des marchés européens a pris de l'ampleur tout au long de la séance. Revirement de psychologie des investisseurs par rapport à la semaine précédente, les statistiques décevantes (sentiment des investisseurs en Allemagne et immobilier aux Etats-Unis) n'ont pas entravé la marche en avant des indices. Au sein de cette hausse générale, certaines valeurs (Carlsberg et Rodriguez) se sont distinguées grâce à leurs mérites personnels. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,82% à 3663,13 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 0,99% à 2219,20 points.
Au Danemark, Carlsberg a progressé de 2,06% à 510 couronnes danoises, surperformant l'indice européen de la boisson. Le marché salue la forte hausse des bénéfices du brasseur danois, qui a par ailleurs révisé ses prévisions pour le deuxième trimestre. Le groupe a dépassé les attentes du consensus grâce notamment à un recul de l'activité moins important qu'attendu en Russie. Carlsberg a dévoilé un bénéfice net de 2,63 milliards de couronnes suédoises (353 millions d'euros), soit un bond de 35,7%.
A Paris, le titre Rodriguez a connu aujourd'hui une flambée spectaculaire, avec un bond du titre de 87,14% à 5,24 euros. Le marché salue la publication du chiffre d'affaires qui indique un rebond de l'activité du fabricant de yachts au titre de son exercice décalé, clos fin juin. Les investisseurs sont également séduits par les perspectives favorables dévoilées à cette occasion par la direction. Rodriguez a ainsi publié un chiffre d'affaires trimestriel de 24,8 millions d'euros, en hausse de 17,7%.
En revanche, Thales (+ 0,45% à 25,735 euros) n'a que peu bénéficié du rebond du marché, lesté par la dégradation de la recommandation de Citi (Citigroup) d'Acheter à Conserver. L'objectif de cours a été réduit de 36 euros à 30 euros. Même s'il reconnaît que le titre du groupe d'électronique de défense recèle encore de la valeur à long terme, le broker souligne l'absence de catalyseurs positifs à court terme, les craintes persistantes à propos des réductions des budgets de la défense et les risques associés à la restructuration.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne s'est élevé à 14 en août, ce qui est bien inférieur aux attentes. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne 21. Ce indicateur était ressorti à 21,2 en juillet.
La production industrielle a augmenté de 1% aux Etats-Unis au mois de juillet contre une hausse de 0,5% attendue par les analystes. Le taux d'utilisation des capacités a atteint 74,8% là où le marché attendait 74,6%. Ce taux est à un plus haut depuis septembre 2008.
Les mises en chantier ont cr- de 1,7% au mois de juillet aux Etats-Unis, à 546 000 en rythme annuel. Les analystes attendaient un chiffre de 560 000. En juin, les mises en chantier se sont élevées à 537 000 (chiffre révisé de 549 000). Les permis de construire ont en revanche chuté de 3,1% en juillet à 565 000 contre 580 000 attendus par le marché. En juin, 583 000 permis de construire avaient été délivrés.
Les prix à la production ont progressé de 0,2% au mois de juillet aux Etats-Unis, conformément aux attentes des analystes.
A la clôture, l'euro cote 1,2885 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.