Bien orientés en début de journée, les marchés actions européens ont basculé dans le rouge en fin de matinée. Ce, malgré la publication de plusieurs économiques rassurants au sein de la zone euro. Les investisseurs semblent craindre que les chiffres qui seront dévoilés cet après-midi aux Etats-Unis ne déçoivent une fois de plus. Le marché attend notamment l'indice des prix à la consommation pour le mois de juillet ainsi que l'indice de confiance de l'Université du Michigan. A la mi-séance, le CAC 40 recule de 0,50% à 3 602,92 points et l'Eurotop 100 cède 0,44% à 2 188,86 points.
ThyssenKrupp (+2,39% à 23,345 euros) est installé en tête du palmarès des hausses de l'indice allemand DAX 30. Le groupe sidérurgiste allemand a révisé en hausse ses prévisions annuelles après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre de son exercice 2009/2010. Le concurrent d'ArcelorMittal table désormais sur un bénéfice imposable situé entre 500 et un milliard d'euros (mid to higher three-digit million euro range) contre de 100 à 500 millions d'euros auparavant. Il vise également un résultat d'exploitation ajusté supérieur à 1 milliard d'euros.
Le titre Derichebourg a débuté la journée en tête de l'indice SBF120 avant de se replier légèrement, pour afficher en milieu de journée une progression de 1,66% à 3,557 euros. Les investisseurs, tout comme les analystes, saluent la publication d'un chiffre d'affaires en hausse sur les neuf premiers mois de l'année. Les perspectives favorables dévoilées par la direction ont également bien été accueillies. Le groupe prévoit ainsi de dégager un bénéfice net positif au cours de son exercice 2010.
L'assureur britannique Aviva aurait refusé une offre de son concurrent RSA concernant certaines activités selon la chaîne Sky News rapportée par Reuters. L'offre, qui s'élevait à 5 milliards de livres sterling, concernait des activités d'assurance non vie au Royaume-Uni et ailleurs. Aucun des deux groupes n'a commenté cette information.
Les chiffres macroéconomiques
La croissance française s'est accélérée au second trimestre, tirée par la demande intérieure pour atteindre 0,6%, après +0,2% au premier trimestre. Le consensus Reuters était de 0,5%. L'acquis de croissance de la France, à savoir le niveau de croissance que l'on est s-r d'atteindre même si le PIB reste stable au second semestre, s'élève à 1,2%. L'Allemagne, a, elle enregistré une croissance bien plus forte que prévu grâce aux exportations : 2,2%. Les économistes interrogés par Reuters visaient seulement 1,3%. Il s'agit de sa meilleure performance depuis 1987.
Le PIB (produit intérieur brut) de la zone euro a progressé de 1% au deuxième trimestre, soit une hausse de 1,7% sur un an selon une estimation flash.
L'emploi salarié des secteurs marchands a progressé de 0,2% en France au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre avec 35 000 postes créés selon une estimation flash publiée par l'Insee. Au premier trimestre, 23 900 postes avaient été créés, soit une hausse de 0,2% également.
Les prix à la consommation se sont affaissés de 0,3% au mois de juillet en France par rapport au mois de juin selon les données publiées par l'Insee. Sur un an, ils affichent une hausse de 1,7%. En juin, l'indice des prix à la consommation était resté stable par rapport au mois de mai.
L'indice des prix à la consommation pour le mois de juillet aux Etats-Unis sera publié à 14h30, de même que les ventes au détail sur la même période. A 15h55 sera publié l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois d'août. Puis, à 16h, les stocks des entreprises pour le mois de juin aux Etats-Unis seront dévoilés.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2840 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.