Les marchés américains limitent leurs pertes. Celles-ci ont pour origine les craintes des investisseurs à propos du ralentissement de l'économie, dont la statistique hebdomadaire du chômage est une nouvelle illustration. Mais plus le plus inquiétant, comme les ventes et perspectives décevantes de Cisco semblent le montrer, est la rapidité avec laquelle ce ralentissement pourrait se répercuter sur les performances des entreprises. Vers 17h30, l'indice Dow Jones cède 0,29% à 10348,71 points et le Nasdaq Composite 0,59% à 2195,70 points.
Cisco plonge de 9,65% à 21,44 dollars, affichant de loin la plus forte baisse de l'indice Dow Jones. Le spécialiste des équipements de réseaux est lourdement sanctionné pour ses ventes et perspectives décevantes. Entre le troisième et le quatrième trimestre, le ton du PDG du groupe, John Chambers, a changé, passant de relativement confiant à plus prudent. « Nous observons un nombre important de signaux contrastés. Nous pensons que les mots 'incertitude inhabituelle' sont une description exacte de ce qui se passe », a-t-il déclaré.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions au chômage se sont élevées à 484 000 au cours de la semaine du 7 août. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne 465 000 inscriptions. Le chiffre de semaine précédente a de plus été révisé à la hausse de 479 000 à 482 000.
Les prix des importations ont augmenté de 0,2% en juillet après deux mois consécutifs de baisse. Cette progression s'explique par celle du prix du pétrole, a précisé le bureau des statistiques du travail. Hors pétrole, les prix des importations ont baissé de 0,3%.
Les valeurs à suivre
AIG
American International Group (AIG) est en discussions avec des investisseurs importants en vue de leur céder une participation importante dans AIA, sa filiale asiatique d'assurance-vie, selon plusieurs sources de presse. Selon les informations de l'AFP, cette filiale serait très convoitée en Chine, où plusieurs compagnies d'assurances et banques s'intéresseraient de près au dossier. AIG envisage par ailleurs de coter AIA à la bourse de Hong Kong en octobre ou novembre, avec comme objectif de lever jusqu'à 23 milliards de dollars.
GENERAL MOTORS
General Motors a affiché des bénéfices pour le deuxième trimestre consécutif. Le constructeur automobile a réalisé un bénéfice net de 1,3 milliard de dollars, soit 2,55 dollars par action. Au premier trimestre, le groupe avait engrangé un bénéfice de 865 millions de dollars. Le chiffre d'affaires a progressé de 5,4% par rapport au trimestre précédent à 33,2 milliards de dollars. Selon la presse, General Motors pourrait déposer sa demande d'introduction en Bourse auprès de la SEC dès demain.
SARA LEE
Le groupe d'agroalimentaire Sara Lee a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Au quatrième trimestre, clos début juillet, le groupe a réalisé un bénéfice net de 187 millions de dollars, soit 28 cents par action, à comparer avec une perte de 14 millions de dollars, ou 2 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 19 cents, dépassant ainsi le consensus Thomson Reuters de 3 cents. Les ventes ont augmenté de 4,2% à 2,77 milliards de dollars. Wall Street visait 2,86 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.