UBS a réitéré sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 4,50 euros sur Havas avant la publication des résultats semestriels le 31 août. Le bureau d'études vise un résultat opérationnel de 80 millions d'euros, soit une marge de 11%, en hausse de 90 points de base. Le revenu est attendu à 726 millions d'euros et la croissance organique à 2,7%. L'analyste souligne qu'Havas est l'une des agences de communication les moins chères. Il juge que la valeur offre un potentiel de hausse substantiel avec le redressement de la marge et le rééquilibrage de son bilan.
UBS explique en effet que le bilan d'Havas lui permet de racheter des actions ou de participer à la consolidation du secteur.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing.
- Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe.
Le développement dans les pays émergents et le numérique sont deux relais de croissance significatifs.
La structure de bilan d'Havas est excellente : à la fin 2009, le groupe disposait d'une trésorerie nette de 48 millions d'euros et de fonds propres de plus de 1 milliard.
Havas continue d'afficher une décote de 15 à 20% par rapport à ses concurrents cotés. Le rattrapage en cours devrait se poursuivre tant que la reprise du marché publicitaire n'est pas invalidée.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe ne dispose que d'un seul réseau de taille mondiale (EuroRSCG) quand ses concurrents en ont trois, voire quatre.
- Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise.
- Les performances d'Havas restent inférieures à celles de ses concurrents en termes de rentabilité opérationnelle, notamment par rapport à Publicis.
La présence d'Havas dans les pays émergents est encore trop faible par rapport à ses concurrents.
Comment suivre la valeur
- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, qui est étroitement liée à la conjoncture économique. C'est l'un des premiers secteurs à voir son activité aussi bien s'arrêter que redémarrer.
- A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets.
Les intentions dans la communication de Vincent Bolloré, qui détient 32,9% du capital d'Havas et près de 30% des droits de vote du britannique Aegis, sont à suivre. Aegis est le premier réseau européen d'achats d'espaces, domaine dans lequel Havas est considéré comme sous dimensionné.
Une ou plusieurs acquisitions sont envisageables en 2010, afin de combler le retard du groupe dans le numérique et de renforcer sa présence dans les zones émergentes.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Publicité
Se faire connaître est l'objectif des onze opérateurs de paris sportifs sur internet qui ont reçu de l'autorité régulatrice l'agrément pour ouvrir leur site. Le marché de la publicité généré par l'ouverture en France des paris en ligne est estimé par les analystes à environ 150 millions d'euros net pour les six premiers mois. Cela représente un point et demi de croissance additionnelle pour les vendeurs d'espaces publicitaires cette année. En base annuelle, le marché peut être évalué à 300 millions d'investissements publicitaires. Même s'ils sont déjà connus, les opérateurs historiques vont également investir massivement. Le PMU, qui a recours à Publicis, a annoncé que son budget publicitaire allait augmenter sur un an de 74% en 2010. Un accroissement de ce budget est aussi prévu pour la Française des Jeux. Bwin, le leader mondial des paris en ligne, dépense chaque année 60 millions d'euros en communication à l'international.