La Bourse de New York était en forte baisse mercredi à la mi-journée dans un marché sapé par les inquiétudes pour la reprise après le constat de la Réserve fédérale d'une économie ralentie: le Dow Jones perdait 2,08% et le Nasdaq 2,80%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 221,82 points à 10.422,43 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 63,75 points à 2.213,42 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de son côté de 2,46% (27,61 points) à 1.093,45 points.
Mardi, Wall Street avait limité ses pertes en clôture par rapport au début de séance, après l'annonce du retour de certaines mesures de soutien à l'économie américaine par la banque centrale (Fed). Le Dow Jones avait perdu 0,51%, le Nasdaq 1,24% et le S&P 500 0,60%.
Au lendemain de la réunion du Comité de politique monétaire, les investisseurs se sont lancés dans une deuxième lecture du communiqué. La décision de la Fed découle en effet d'un constat peu encourageant: celui que le rythme de la reprise aux Etats-Unis avait "ralenti ces derniers mois".
"Le marché se dit que ce n'est pas la Fed qui peut faire accélérer l'économie, car ce qu'il manque ce ne sont pas des liquidités, mais la confiance des chefs d'entreprises, la confiance des consommateurs, et il y a le fait que les banques ne prêtent pas d'argent", a expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Venant "doper le pessimisme envers la reprise mondiale", une série d'indicateurs économiques mitigés, en Chine ou au Japon, a créé un environnement défavorable à la prise de risque, ont expliqué de leur côté les analystes de Charles Schwab.
Aux Etats-Unis, le déficit commercial s'est fortement creusé en juin, sous l'effet d'une baisse inattendue des exportations.
La prudence des investisseurs se traduisait mercredi par la hausse du dollar et du yen, ainsi que des prix de l'or, des valeurs dites refuge.
Le fort repli des indices se faisait toutefois dans des volumes d'échanges très faibles.
"C'est une réaction un peu épidermique aujourd'hui, car la semaine dernière tout allait bien au vu des résultats des entreprises, et le marché montait tous les jours", a estimé Gregori Volohine.
Le marché obligataire profitait de la frilosité des investisseurs. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans descendait à 2,717% contre 2,781% la veille et celui du bon à 30 ans à 3,959% contre 4,030%.