Les marchés américains ont finalement limité leurs pertes malgré des chiffres du chômage décevants pour juillet. L'économie a détruit 131 000 postes, contre 65 000 destructions attendues et les créations dans le secteur privé n'ont pas été à la hauteur des attentes. Dans ce contexte déprimant, le fabricant de produits de consommation courante Kraft s'est distingué à la hausse grâce à ses bons résultats. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 0,20% à 10653,56 points, mais a gagné 1,8% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a perdu 0,20% à 2288,47 points et a gagné 1,5% en 5 jours.
Activision Blizzard a trébuché de 6,47% à 10,99 dollars sous l'effet de ventes et de perspectives décevantes. Au deuxième trimestre, les ventes de certaines nouvelles marques du numéro un mondial des jeux vidéos comme Blur (jeu de course) et Singularity (jeu de tir subjectif) n'ont pas rencontré le succès escompté. Oddo attribue la prévision de chiffre d'affaires inférieure aux attentes pour le troisième trimestre à des ventes plus faibles qu'anticipé pour Starcarft II (jeu de stratégie). La filiale de Vivendi a également été confrontée à un ENVIRONNEMENT toujours difficile dans le secteur.
Les chiffres macroéconomiques
131 000 emplois ont été détruits en juillet aux Etats-Unis alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 65 0000 destructions. Mais le chiffre le plus attendu par les économistes en raison de la fin des contrats temporaires pour le recensement est celui des créations d'emplois dans le secteur privé : 71 0000 contre 90 000 anticipés. Par ailleurs, les destructions d'emplois en juin ont été révisées à la hausse de 125 000 à 221 000.
Le taux de chômage est lui resté stable à 9,5%, à comparer avec un consensus de 9,6%.
Les valeurs à suivre
AIG
L'assureur américain contrôlé par l'Etat AIG a essuyé une lourde perte au deuxième trimestre en raison d'une importante charge de dépréciation. Il a affiché une perte nette de 2,7 milliards de dollars, soit 3,96 dollars par action, à comparer avec un bénéfice net de 1,8 milliards de dollars, soit 2,30 dollars par action, un an plus tôt. L'assureur a enregistré une charge pour dépréciation non cash de 3,3 milliards de dollars pour ses activités non poursuivies. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 1,99 dollar par action, contre 1,71 dollar au deuxième trimestre 2009.
KRAFT FOODS
Kraft Foods a publié un bénéfice net de 937 millions de dollars au deuxième trimestre, soit 53 cents par action. L'an dernier, le résultat était ressorti à 827 millions de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action atteint 60 cents contre 52 cents attendu par les analystes. Le chiffre d'affaires trimestriel s'est envolé de 25,3% grâce notamment au rachat de Cadbury. Ce rachat avait été conclu au mois de janvier pour 18,4 milliards de dollars. Hors cette acquisition, la croissance de Kraft Foods se limite à 2%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.