La Bourse de New York était en nette baisse vendredi à la mi-journée, découragée par des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, qui se sont révélés bien plus mauvais que prévu: le Dow Jones perdait 1,25% et le Nasdaq 1,28%.
Vers 16H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 133,43 points à 10.541,55 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 29,46 points à 2.263,60 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 de son côté lâchait 1,34% (15,03 points) à 1.110,78 points.
Jeudi, Wall Street avait clôturé sur un petit repli, dans un marché qui ne s'était pas engagé en attendant la publication des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis. Le Dow Jones avait perdu 0,05%, le Nasdaq 0,46% et le S&P 500 0,13%.
La prudence des investisseurs s'est transformée en franche déception à la publication de ces chiffres: avec 131.000 destructions nettes de postes en juillet, contre 87.000 attendues, le marché de l'emploi continue de souffrir.
"D'une manière générale cela a confirmé que le marché de l'emploi est embourbé et que cela a pour effet une activité économique ralentie", a observé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Maigre réconfort, le secteur privé a créé 71.000 emplois. C'est près de 2,3 fois plus que le mois précédent, mais moins que ne le prévoyaient les analystes (83.000). Le taux de chômage est resté inchangé à 9,5%.
Les chiffres ont jeté un froid sur l'ensemble des marchés financiers. Les prix du pétrole ont creusé leurs pertes, le dollar a reculé, et les principales Bourses européennes ont fini en nette baisse.
Avec des investisseurs peu enclins à prendre des risques, le marché obligataire en profitait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 2,824%, contre 2,915% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,018% contre 4,065% la veille.
La publication à peine dévoilée, les investisseurs se tournaient déjà vers la prochaine réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale mardi.
"Les membres de la Fed pourraient décider de faire quelque chose pour montrer qu'ils agissent", a observé l'économiste indépendant Joel Naroff.
"Ce que la Fed fera et dira lors de la réunion va déterminer les attentes pour le court terme", a estimé de son côté Kimberly DuBord, du site d'analyse Briefing.com.