CM-CIC a conservé sa recommandation Conserver inchangée mais a relevé son objectif de cours sur Air Liquide de 86 à 90 euros, bien que le broker prévoit un léger retrait de la marge opérationnelle au deuxième semestre, à 16,2% contre 16,4% prévus précédemment, "ce qui porte notre prévision annuelle au niveau toujours élevé de 16,4% (16,3% en 2009), en ligne avec l'objectif minimum de 16% de la société".
"La hausse de 13,3% du résultat net au premier semestre constitue une performance que nous ne pensons pas le groupe à même de réitérer au deuxième semestre. Notre prévision marginalement relevée (+1%) d'une hausse de 8,4% du résultat net en 2010 est en ligne avec l'objectif de croissance (...), soit +8,5% en moyenne sur 30 ans. A ce niveau de croissance correspond un PE historique moyen de 18x déjà atteint", juge le broker.
"La dernière sous division encore en retrait au premier trimestre, l'Industriel Marchand en Europe, a vu sa tendance s'inverser au deuxième trimestre après cinq trimestres de baisse. Le contraste demeure extrêmement fort entre le dynamisme des économies émergentes (+30% à comparables au premier semestre) et la reprise progressive des économies matures (+6%). Mais, globalement, le management se montre désormais confiant et écarte le scénario de reprise en W", rapporte le broker.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PER (Price Earning Ratio) : Rapport entre le cours boursier d'une société et son bénéfice net par action. Comme il tient compte de la valorisation boursière, c'est un indicateur de la croissance future des bénéfices, du risque associé à ces prévisions et du niveau des taux d'intérêt. C'est donc un indicateur qui est très lié à la structure financière de l'entreprise étudiée, il n'est donc pas adapté à l'étude de certaines sociétés et certains secteurs.
Les points forts de la valeur
- Le groupe est le leader mondial des gaz industriels et médicaux.
- La valeur est connue pour ses qualités défensives avec des contrats à long terme auprès des grandes industries, 80% du chiffre d'affaires réalisé soit sur des marchés défensifs, soit avec des produits peu sensibles aux cycles comme l'hydrogène, une situation financière saine et solide, un retour aux actionnaires garanti (dividende et attribution d'actions gratuites...).
- Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'ENVIRONNEMENT (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes.
- Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.
Les points faibles de la valeur
- L'activité est fortement capitalistique.
- En Bourse, le secteur se paye historiquement cher (en moyenne 20 fois les bénéfices). C'est le prix à payer pour les qualités défensives de la valeur.
- L'objectif de croissance moyenne de l'activité de 8% à 10% par an reste en suspens. C'est seulement fin 2010 que le groupe actualisera ses objectifs de moyen terme.
Comment suivre la valeur
- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution de ses principaux débouchés : le secteur de l'automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand), et celui de l'Electronique sont à surveiller.
- Les résultats sont également influencés par l'évolution du cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport.
- L'actionnariat individuel d'Air Liquide (38%) est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote. D'un autre côté, la dispersion du capital rend le groupe plus vulnérable à d'éventuelles OPA. Le titre Air Liquide est d'ailleurs régulièrement soutenu par des rumeurs d'une offre hostile à son encontre.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
La chimie est la première industrie consommatrice de produits énergétiques en France en constituant 41% des besoins totaux de l'industrie nationale. Le pétrole et le gaz représentent environ 70% du coût total des matières premières pour les entreprises chimiques françaises. L'industrie chimique en France est le second producteur européen et le cinquième producteur mondial. Elle est un des tout premiers secteurs industriels en France.