La Bourse de Paris s'est stabilisée cette semaine au-dessus des 3.600 points, bénéficiant d'une éclaircie sur le secteur bancaire et en zone euro, les nuages venant désormais plutôt des Etats-Unis.
Au cours de la semaine écoulée, le CAC 40 a progressé de 1% et a terminé vendredi à 3.643,14 points. Il avait déjà gagné plus de 3% la semaine précédente.
Malgré la saison estivale et la baisse des volumes, le marché parisien a connu une semaine mouvementée, marquée par les résultats des tests de résistance de 91 banques en Europe, de nombreux résultats d'entreprises et en point d'orgue, la publication du PIB américain au deuxième trimestre.
S'établissant en-deçà des attentes du marché, à 2,4%, cet indicateur a mis en évidence le ralentissement de la croissance au printemps aux Etats-Unis.
Une nouvelle qui s'est ajoutée à une série de statistiques décevantes cette semaine --comme les commandes de biens durables et la confiance des consommateurs américains mesurée par l'institut Conference Board-- et confortée par le rapport de conjoncture de la banque centrale américaine (Fed).
Publié mercredi soir, le Livre Beige a indiqué que la reprise économique continuait aux Etats-Unis mais ralentissait ou calait dans certaines régions, des éléments qui ont refroidi les investisseurs.
Pour les investisseurs, l'élément à suivre sera vendredi prochain les chiffres de l'emploi dans le secteur privé, selon les analystes de BNP Paribas.
"S'ils baissent fortement, ce sera un signal pour la Fed que le ralentissement du marché du travail n'est pas que temporaire".
Les inquiétudes pour les Etats-Unis ont pesé sur le marché, mais elles ont toutefois été contrebalancées par des nouvelles rassurantes sur la zone euro, qui semble être sortie de l'oeil du cyclone, comme l'atteste le rebond de l'euro au-dessus de 1,31 dollar.
En ne révélant aucun "cadavre dans le placard", les tests de résistance pratiqués dans plusieurs banques en Europe ont favorisé le regain de confiance dans la zone euro en général et le rebond du secteur financier en particulier.
Un mouvement qui s'est accentué mardi avec des annonces du comité de Bâle, chargé de la mise en place de nouvelles normes au niveau international: il a défini un cadre réglementaire moins contraignant que prévu, pour les banques.
Ces annonces ont permis aux titres Société Générale et Crédit Agricole de bondir de plus de 10% en une seule séance.
Sur le plan macroéconomique, l'heure a également été à l'embellie, avec une confiance économique en zone euro au plus haut depuis 27 mois en zone euro.
"Compte tenu des (tests de résistance) et de l'apaisement sur le marché de la dette souveraine, la Banque Centrale Européenne --qui se réunit jeudi prochain -- devrait se montrer plus confiante pour envisager une interruption des mesures exceptionnelles au cours de l'année 2011", soulignent les analystes du bancassureur ING. Aucun changement de taux n'est en revanche attendu.
Les "stress tests ne constituent pas, à moyen terme, un catalyseur suffisamment convaincant, estiment pour leur part les analystes de Saxo Banque, d'autant plus que la hausse du marché a été alimentée par de solides résultats d'entreprises, comme ceux de Total vendredi.