Les marchés européens ont fini en hausse grâce au secteur bancaire. Il a bénéficié de l'assouplissement du projet de réglementation du comité de Bâle et des résultats meilleurs que prévu d'UBS. Les indices ont cependant réduit leurs gains après 16 heures après l'annonce d'une baisse plus importante que prévu de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis. A Paris, Danone a été sanctionné pour ses prévisions trop prudentes. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,83% à 3666,40 points pour la cinquième séance consécutive. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,62% à 2209,38 points.
En Suisse, UBS a gagné 11,21% à 18,46 francs suisses dans un contexte particulièrement porteur aujourd'hui pour le secteur bancaire. Au deuxième trimestre, la banque suisse a dégagé un résultat net de 2 milliards de francs suisses contre une perte de 1,4 milliard suisses, un an plus tôt. Le consensus Reuters s'élevait à seulement 1,34 milliard de francs suisses. Parmi ses divisions les plus importantes, Wealth Management & Swiss Bank (gestion de fortune en dehors des Etats-Unis) a enregistré un bénéfice avant impôts de 1,131 milliard d'euros, pratiquement stable par rapport à celui du premier trimestre. Son activité de banque d'investissement a, elle, dévoilé un bénéfice avant impôts de 1,314 milliard contre 1,19 milliard au premier trimestre.
A Paris, Danone (- 4,24% à 44,355 euros) a enregistré la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par des prévisions jugées trop prudentes par le marché. Le groupe agroalimentaire a pourtant relevé sa prévision de ventes pour l'année 2010 à la faveur du dynamisme des marchés émergents. Mais, selon des analystes, les investisseurs préfèrent sanctionner l'absence de relèvement d'objectif au niveau de la rentabilité opérationnelle. De son côté, CA Cheuvreux note que si les résultats semestriels sont globalement en ligne avec le consensus, les marges sont ressorties inférieures à ce dernier.
Les valeurs bancaires ont fini en forte hausse alors que le comité de Bâle a assoupli son projet de réglementation concernant les fonds propres et les liquidités des banques. Ces dernières pourront notamment comptabiliser leurs participations minoritaires dans d'autres établissements financiers comme du capital. Par ailleurs, UBS a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, tandis que ceux de Deutsche Bank sont ressortis en ligne. A Paris, Société Générale (+ 10,59% à 44,225 euros) a affiché la plus forte hausse de l'indice CAC 40.
Les chiffres macroéconomiques
La masse monétaire M3 dans la zone Euro a enregistré une croissance de 0,2% en rythme annuel en juin, alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un repli de 0,1%. M3 est un indicateur utilisé par la Banque centrale européenne pour anticiper l'évolution de l'inflation.
L'indice Case-Shiller qui mesure les prix de l'immobilier dans 20 métropoles américaines, a progressé de 0,5% en mai après une hausse de 0,6% en avril. Les économistes tablaient sur une hausse de seulement 0,2% en mai.
L'indice de confiance du consommateur mesuré par le Conference Board s'est établi à 50,4 en juillet après 54,3 en juin, chiffre révisé de 52,9. Les économistes visaient en moyenne au mois de juillet un indice de 51.
A la clôture, l'euro cote 1,2981 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.