Les marchés américains ont fini sur une note positive. La première partie de séance avait pourtant été morne après la publication d'une statistique indiquant que la confiance des promoteurs immobiliers avait reculé plus que prévu en juillet pour retomber à son niveau le plus bas depuis plus d'un an. Au final, les investisseurs se sont consolés avec les résultats supérieurs aux attentes du groupe parapétrolier Halliburton et les nombreuses commandes de Boeing au salon de Farnborough. L'indice Dow Jones a progressé de 0,56% à 10 154,43 points et le nasdaq composite de 0,88% à 2198,23 points.
Boeing a progressé de 2,12% à 63,18 dollars grâce à une première journée fructueuse au salon de Farnborough, l'un des plus grands rendez-vous de l'aéronautique mondiale. Le concurrent d'EADS a enregistré 70 commandes pour un prix catalogue de 12 milliards de dollars, dont 30 Boeing 777-300 de la part de la compagnie Emirates pour plus de 9 milliards de dollars. La firme de Seattle a également fait l'événement avec la présentation pour la première fois en Europe de son nouveau long courrier, le B787 Dreamliner, qui dispose d'une capacité de 210 à 330 sièges.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice NAHB, mesurant la confiance des promoteurs immobiliers résidentiels, a reculé de 2 points en juillet à 14, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 16.
Les valeurs à suivre
AIG
American International Group a annoncé la nomination de Mark Tucker à la tête de sa filiale asiatique AIA. Il s'agit de l'ancien directeur général de Prudential. De son côté, Mark Wilson, actuellement directeur exécutif de cette filiale, travaillera en « étroite collaboration » avec lui jusqu'à la fin de l'année, avant de quitter l'entreprise. AIG a par ailleurs annoncé son intention d'introduire AIA en Bourse à Hong Kong. Cette opération pourrait se faire à l'automne prochain selon des sources de presse.
Selon l'hebdomadaire financier Barron's, le titre Google pourrait bondir de 35%, soutenu par les perspectives de son système d'exploitation pour mobile Android. Barron's souligne que la valorisation de Google est inférieure à celles de ses concurrents Apple et Yahoo. Vendredi, le cours de Google a chuté de 6,91% à 459,88 dollars, pénalisé par des résultats inférieurs aux attentes au deuxième trimestre en raison de la forte progression de ses dépenses. Le groupe a réalisé un bénéfice net de 1,84 milliard de dollars, soit 5,71 dollars par action à comparer avec 1,48 milliard de dollars, soit 4,66 dollars, un an plus tôt.
HALLIBURTON
Halliburton a annoncé lundi des résultats en forte hausse et supérieurs aux attentes de Wall Street, soutenus par la reprise de l'activité de forage de gaz naturel aux Etats-Unis. La société de services pétroliers, engagée par BP pour colmater la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique, a réalisé au deuxième trimestre un bénéfice net en hausse de 83% à 480 millions de dollars, ou 53 cents par action. Le chiffre d'affaires a grimpé de 26% à 4,39 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 37 cents.
HASBRO
Le fabricant de jouets Hasbro a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, mais des ventes décevantes. Le bénéfice net a atteint 43,6 millions de dollars, soit 29 cents par action, à comparer avec 39,3 millions de dollars, soit 26 cents par titre, un an plus tôt. Le consensus était de 24 cents. En revanche, le chiffre d'affaires a reculé de 7% à 737,8 millions d'euros, ce qui est inférieur à la prévision moyenne des analystes de 748,26 millions de dollars.
IBM
IBM présentera ses résultats du deuxième trimestre après la clôture de Wall Street. Le consensus est de 2,58 dollars pour le bénéfice par action et 24,17 milliards de dollars pour le chiffre d'affaires. Après la publication de résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre, IBM a relevé ses prévisions annuelles. Le géant de l'informatique table désormais sur un bénéfice par action d'au moins 11,20 dollars, contre au moins 11 dollars auparavant.
TEXAS INSTRUMENTS
Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments présentera ses résultats du deuxième trimestre après la clôture de Wall Street. Début juin, la firme texane a relevé sa prévision de bénéfice par action moyen pour le deuxième trimestre grâce à une augmentation de la demande pour ses produits destinés à l'industrie. Texas Instruments vise désormais un bénéfice par action compris entre 60 cents et 64 cents et un chiffre d'affaires situé entre 3,45 et 3,59 milliards de dollars. Le consensus est de 62 cents pour le bénéfice par action et de 3,52 milliards de dollars pour les ventes.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.