Les marchés européens pourraient connaître un léger rebond aujourd'hui après la chute de vendredi. Toutefois, les futures sur indices sont instables, et cette embellie pourrait se révéler fragile. La confiance des investisseurs a été ébranlée la semaine dernière par la publication d'indicateurs économiques décevants. De nombreuses publications d'entreprises sont attendues cette semaine. A suivre également, la publication vendredi des résultats des "stress tests" des banques européennes. A noter que le marché japonais reste fermé ce lundi.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie noire au large corps (95 points), composée de deux mèches haute et basse de même ampleur. Cette figure constitue le coeur de l'accélération et a permis de revenir sur le support à 3485 points, renforcé par un gap et 50% de retracement. Avant tout rebond durable, il convient de réaliser un excès : par conséquent, le bureau d'études DayByDay conserve son avis baissier sous la résistance à 3567 points et vise le support suivant à 3447 points.
Les valeurs à suivre
AXA
AXA, AXA Asia Pacific Holdings Limited (AXA APH) et National Australia Bank Limited (NAB) ont convenu aujourd'hui de prolonger jusqu'au 31 août 2010 inclus la période accordée à NAB pour répondre aux inquiétudes soulevées par l'autorité de la concurrence australienne (« ACCC »). Le 19 avril, l'ACCC a annoncé qu'elle s'opposerait à la transaction proposée, par laquelle NAB acquerrait 100% d'AXA APH (dont il conserverait les activités australiennes et néo-zélandaises et cèderait à AXA 100% des activités asiatiques).
STALLERGENES
Stallergenes a gagné 3,27% à 56,80 euros vendredi après avoir publié un chiffre d'affaires trimestriel solide et relevé ses objectifs annuels. Le laboratoire biopharmaceutique, spécialisé dans le traitement des allergies, a réalisé au deuxième trimestre 2010 un chiffre d'affaires de 47,3 millions d'euros, en hausse de 14,3%, contre une progression de 10% maximum attendue par le consensus. Le groupe a bénéficié du succès de ses traitements par voie sublinguale et notamment de l'Oralair, son traitement vedette contre les allergies au pollen.
UBISOFT
Le titre Ubisoft a gagné 1,65% à 7,087 euros vendredi après l'annonce de la cession par Electronics Arts de sa participation de 14,8% dans le capital de l'éditeur de jeux vidéo français. Le groupe américain l'avait acquis en décembre 2004, mais cette opération avait été jugée hostile par le groupe français. La famille Guillemot est désormais le premier actionnaire du groupe qu'elle a fondé avec 11,3% du capital et plus de 20% des droits de vote.
VIRBAC
Virbac a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires en hausse de 25,9% à 283,8 millions d'euros, dont 15 millions liées à l'acquisition Australie. A périmètre identique, l'activité a augmenté de 19,2% (+14,3% à taux de change constants). « Après la forte progression des ventes au premier trimestre (+16% à taux de change et périmètre constants), l'activité au deuxième trimestre est restée très soutenue (+12,6% à taux de change et périmètre constants), et ce dans toutes les régions du monde », a précisé le spécialiste de la santé animale.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune publication d'importance n'est attendue aujourd'hui.
Vendredi à Paris
Les marchés actions européens ont trébuché vendredi après-midi dans le sillage de Wall Street. Les investisseurs ont mal accueilli les résultats trimestriels de Bank of America et de Citigroup. Surtout, ils ont été très déçus par le décrochage de la confiance des consommateurs américains au mois de juillet. Ces nouvelles négatives semblent valider la thèse d'un essoufflement de la reprise. A Londres, BP a échappé à la baisse, soutenu par l'arrêt provisoire de la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique. Le CAC 40 a perdu 2,28% à 3500,16 points. L'Eurotop 100 a cédé 1,89% à 2128,53 points.
Vendredi à Wall Street
Les bourses américaines ont clôturé sur un fort repli vendredi après la publication de plusieurs chiffres économiques décevants. Les investisseurs ont mal accueilli le recul du moral des ménages et la chute des prix à la consommation. Autre source de déception : les chiffres d'affaires dévoilés par General Electric, Bank of America et Citigroup, ressortis inférieurs aux attentes. Les valeurs bancaires ont été tout particulièrement ataquées après ces résultats. Le Dow Jones a chuté de 2,52% à 10 097,90 points vendredi, et le Nasdaq a perdu 3,11% à 2 179,05 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.