Les marchés actions américains ont terminé la séance Les marchés actions américains ont terminé la séance de jeudi sur une note sable à la faveur d'un rebond en deuxième partie de journée. Les investisseurs ont salué deux bonnes nouvelles. En premier lieu, Goldman Sachs a conclu un accord avec la SEC mettant fin aux procédures à son encontre. La banque d'affaires était accusée de fraude dans la commercialisation de subprimes. Par ailleurs, BP a annoncé avoir mis un terme -provisoirement- à la fuite dans le golfe du Mexique. Le Dow Jones a clôturé en repli de 0,07% à 10 359,31 points. Le Nasdaq Composite a cédé 0,03% à 2249,08 points.
La saison de publication des résultats trimestriels débute sous des auspices favorables : les trois sociétés de premier plan qui ont présenté les leurs ont fait mieux qu'attendu. Après le producteur d'aluminium Alcoa, le fabricant de microprocesseurs Intel, c'était jeudi au tour de la deuxième banque américaine, JPMorgan. Son titre a gagné 0,27% à 40,46 dollars.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice de la Fed de New York, mesurant l'activité manufacturière de l'Etat, est tombé à 5,08 au mois de juillet contre 19,57 au mois de juin. Les économistes tablaient sur un indice de 18,50 au mois de juillet.
Les prix à la production ont baissé de 0,5% au mois de juin contre un consensus de -0,1%. Sur un an, les prix ont toutefois augmenté de 2,8%, contre un consensus de +3,1%.
Le département du Travail a comptabilisé 429 000 inscriptions au chômage durant la semaine close le 10 juillet. Les analystes visaient 450 000 nouvelles inscriptions. Le chiffre de la semaine précédente a été relevé de 454 000 à 458 000.
La production industrielle a augmenté au mois de juin de 0,1% alors que les économistes anticipaient une baisse de 0,1%. Le chiffre de mai a été confirmé à +1,3%. En rythme annuel, la production industrielle affiche une hausse de 6,6%. De son côté, la production manufacturière a reculé de 0,4% au mois de juin sur un mois.
L'indice des conditions d'activité industrielle de la Fed de Philadelphie (indice Phily Fed) est ressorti à 5,1 au mois de juillet contre 10 attendu et 8 au mois de juin.
Les valeurs à suivre
AIG
L'assureur américain AIG a annoncé la démission avec effet immédiat de son président Harvey Golub et son remplacement par Robert S. Miller. Ce départ est la conséquence de son désaccord avec le directeur général, Robert Benmosche, sur la vente de la filiale asiatique AIA qui a échoué. Robert S. Miller, qui a été nommé au conseil d'administration du groupe l'année dernière, est un ancien dirigeant de l'équipementier automobile Delphi.
APPLE
Apple a annoncé qu'il organiserait une conférence de presse vendredi à propos de la nouvelle version de l'iPhone qui est confronté à certains problèmes de réception. Lundi, le magazine de consommateurs américain Consumer Reports a déconseillé l'achat d'un iPhone 4 en raison de ces problèmes.
JPMORGAN
Première banque américaine à présenter ses résultats, JPMorgan a annoncé un bond de 80% de ses bénéfices. La deuxième banque américaine a dégagé un bénéfice net de 4,8 milliards de dollars, soit 1,09 dollar par action, à comparer avec un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars, soit 28 cents, un an plus tôt. Le chiffre de cette année comprend 1,5 milliard de dollars, soit 36 cents par action, de réduction de provisions pour pertes sur prêts, a précisé Jamie Dimon, son directeur général.
MARRIOTT INTERNATIONAL
Marriott International a publié des résultats trimestriels en forte hausse, soutenus par l'amélioration de la conjoncture, notamment en Amérique du Nord. La principale chaîne hôtelière américaine par sa capitalisation boursière a réalisé au deuxième trimestre clos le 18 juin un bénéfice de 119 millions de dollars, ou 31 cents par action contre un bénéfice net de 37 millions de dollars, ou 10 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 8% à 2,8 milliards de dollars, en ligne avec le consensus.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.