Pour mener à bien cette étude sur « la nouvelle ère du développement durable » (A new era of sustainability : UN Global Compact-Accenture ceo Study 2010), le cabinet de conseil Accenture et le Pacte mondial des Nations unies ont fait appel à 766 chefs d’entreprises. Qui ne sont pas les moins volontaires !
Résoudre la crise
Les temps changent, la crise économique et financière a laissé ses stigmates. Si en 2007, ils étaient 50 % à affirmer que le développement durable se reflétait dans la stratégie de leur entreprise, ils sont aujourd’hui 81 % ! Pour la plupart (80 %), ils considèrent que la survenue de la crise économique a même joué un rôle moteur dans la perception et la traduction du développement durable au sein du monde économique. Ils le voient désormais comme un levier de réduction des coûts et de croissance, mais aussi comme une formidable opportunité de se développer sur de nouveaux marchés. Seul hic : les investisseurs. Si les dirigeants sont quasi-unanimes sur le côté positif du développement durable pour leur valorisation, ils constatent néanmoins que rallier les investisseurs à leur cause n’est pas chose aisée.
Modifier certains acquis
Si les velléités « durables » des chefs d’entreprises sont motivées à 72 % pour des raisons de développement de leur marque et d’assise de leur réputation, ils n’en oublient pas pour autant d’identifier cinq priorités d’actions. Premièrement, la modification des comportements des consommateurs. Ensuite, la formation des managers, des collaborateurs et des dirigeants. Sans oublier la nécessaire sensibilisation des investisseurs, la mesure des performances de l’entreprise et la clarification du cadre réglementaire. « Après avoir observé une prudence de rigueur tout au long de la récession, les dirigeants d’entreprises ont le sentiment que l’heure est venue de passer à l’offensive et d’inscrire le développement durable dans la stratégie globale de l’entreprise et dans sa mise en œuvre », analyse Bruno Berthon, responsable monde de l’offre de services Développement Durable d’Accenture.