Le déficit du budget de l'Etat français s'élevait fin mai à 67,9 milliards d'euros, contre 82,1 milliards un an plus tôt, une amélioration liée notamment à la fin des mesures de relance et à la hausse des recettes fiscales, a annoncé jeudi le ministère du Budget.
Selon Bercy, l'évolution des dépenses et des recettes est "globalement en ligne" avec ses prévisions inscrites dans la loi de finances pour 2010.
Le gouvernement table sur un déficit budgétaire de 152 milliards d'euros à la fin de l'année, soit davantage que les 138 milliards de 2009.
Si la fin des dépenses de relance et le rebond des recettes fiscales qui s'étaient littéralement effondrées avec la crise devraient permettre de résorber en partie le déficit de l'Etat, les 35 milliards d'investissements du grand emprunt vont eux le creuser à nouveau. Toutefois, pour des raisons comptables, ces 35 milliards devraient apparaître "essentiellement au second semestre", a-t-on affirmé à l'AFP dans l'entourage du ministre du Budget François Baroin.
Au 31 mai, les recettes du budget général de l'Etat atteignent 102,4 milliards d'euros, contre 90,5 milliards à la même date en 2009.
A 96,5 milliards, les recettes fiscales nettes affichent une hausse de 12,1 milliards sur un an, imputable d'une part à l'arrêt de certaines mesures de relance gouvernementales et d'autre part à la reprise de l'activité économique, précise le ministère dans son communiqué.
Quant aux dépenses, elles se montent fin mai à 157,4 milliards, contre 152,1 milliards un an plus tôt.
Si l'arrêt progressif du plan de relance a permis de réduire les paiements liés à ce dispositif de 2,4 milliards par rapport à ceux consommés en mai 2009, en revanche les dépenses de l'Etat comprennent désormais la compensation mise en place dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle. Cette compensation, versée aux collectivités territoriales, atteint 13,2 milliards d'euros au 30 avril 2010.
En outre, le montant du prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne (UE) croît entre mai 2009 et mai 2010 de 200 millions d'euros. Une évolution qui s'explique, selon le ministère, par une augmentation en 2010 du budget des Vingt-Sept et donc de la contribution française au besoin de financement de l'Union.