Les marchés actions européens devraient entamer la séance en baisse après la forte hausse de la veille. Les investisseurs devraient reprendre leur souffle. A Tokyo, la Bourse a terminé en baisse de 0,63% sur des prises de bénéfice. Sur le front des valeurs, le secteur bancaire pourrait être entouré. Le Comité européen des contrôleurs bancaires (CEBS) va présenter la méthodologie adoptée pour les tests de résistance des principales banques de la zone euro. En France, Sodexo a relevé ses objectifs 2009-2010 dans le sillage de ses résultats neuf mois.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie blanche de grande ampleur (corps de 60 points sans mèche basse) avec une mèche haute importante sur la résistance à 3447 points. La sortie du range 3330 / 3390 points s'est bien faite par le haut et le bureau d'études DayByDay conservera un biais haussier au-dessus de 3390 points. Le potentiel de la reprise se situe vers 3522 points, résistance renforcée par la moyenne mobile à 20 jours. Une réintégration de 3390 points mettrait à mal l'hypothèse haussière et validerait plutôt le pull back contre le trend ascendant (impliquant donc la création d'un nouveau point bas).
Les valeurs à suivre
SOCIETE GENERALE
Le rebond généralisé du marché mardi a profité tout particulièrement à Société Générale, qui a signé l'la plus forte hausse du CAC 40, avec une progression de 6,27% à 35,10 euros. Michel Péretié, le directeur de la BFI (banque de financement et d'investissement) de la SocGen, a déclaré que l'établissement avait fait face au deuxième trimestre à des conditions de marché anormales. Il a toutefois rassuré les marchés en se disant « très heureux » de la façon dont la banque a géré ses risques.
ACCOR
Accor cède à Newrest les activités de restauration à bord des trains en France, Italie, Autriche et au Portugal de la Compagnie des Wagons-Lits à travers une joint venture détenue à 60% par Newrest et à 40% par Accor. Newrest et la Compagnie des Wagons-Lits associent leurs compétences pour développer leurs activités en capitalisant sur leurs savoir-faire complémentaires dans les domaines de la restauration embarquée et du facility management, a commenté Accor.
GAUSSIN
Gaussin Manugistique annonce l'ouverture de sa filiale Gaussin Asia Pte Ltd, basée à Singapour. Il précise avoir souscrit à une augmentation de capital réservée de cette filiale détenue à 100% à hauteur de 3 millions de dollars singapouriens (environ 2,2 millions de dollars américains). Cette filiale « est au centre de la plus grande plateforme maritime de containers au monde, et bien positionnée pour profiter de la croissance future de 4 grandes zones à fort potentiel : l'Amérique du Sud, la Chine, l'Inde et le Moyen Orient », indique le groupe.
JCDECAUX
JCDecaux Airport a renouvelé le contrat pour l'exploitation des espaces publicitaires intérieurs et extérieurs de l'Aéroport de Lille pour 8 ans et demi, a indiqué le groupe dans un communiqué. Le publicitaire précise que cet aéroport est le dixième aéroport français avec 1,14 million de passagers en 2009. « Ce contrat permet de renforcer l'offre publicitaire de JCDecaux Airport », écrit-il.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront à 11h de la deuxième estimation de la croissance au premier trimestre 2010 de la zone euro.
A 8h25, l'euro cote 1,2593 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens se sont offerts mardi un puissant rebond à la faveur de rachats à bon compte. Cette tendance a été favorisée par la récente chute des marchés, qui ont perdu 10% en deux semaines. Le secteur bancaire, particulièrement attaqué ces derniers jours, a été à l'honneur, alors que les "stress tests", ou tests de résistance, inquiètent de moins en moins les opérateurs. Une statistique économique moins bonne que prévu aux USA n'a guère pesé sur la tendance. Sur l'ensemble de la séance, le CAC 40 a gagné 2,73% à 3 423,36 points et l'Eurotop 100 a progressé de 2,21% à 2 072,22 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en petite hausse en dépit du recul plus fort que prévu de l'indice ISM des services au mois de juin. Ces derniers jours, les chiffres économiques sont ressortis presque systématiquement inférieurs aux attentes, entraînant de fortes baisses du marché. Le rebond du jour s'explique largement par les rachats à bon compte après le plongeon connu ces deux dernières semaines. Le Dow Jones a gagné 0,59% à 9743,62 points. Le nasdaq composite a clôturé sur un gain de 0,1% à 2093,88 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.