Les marchés européens ont rebondi en début d'après-midi, à la faveur de l'ouverture en hausse de Wall Street, et surtout, du regain de confiance sur le secteur bancaire. L'anxiété des investisseurs semble se dissiper quelque peu sur le front des "stress tests" auxquels sont soumises les banques européennes. Le relèvement des objectifs de la banque américaine State Street contribue également à cette hausse généralisée. Le CAC 40 a progressé de 1,76% à à 3 483,44 points et l'Eurotop 100 a progressé de 1,69% à 2 107,18 points.
En repli de 2,65% à 343,20 pence, Marks & Spencer a accusé l'une des plus fortes baisses du Foostie de Londres. Le groupe britannique a annoncé une hausse de 3,6% de ses ventes à périmètre constant au premier trimestre, soit dans le fourchette des prévisions des analystes. En revanche, le numéro un de l'habillement en Grande-Bretagne a déçu en dévoilant des perspectives prudentes. En dépit d'un bon début d'exercice, le groupe s'est en effet publiquement inquiété des conséquences des hausses d'impôts et des réductions drastiques de dépenses budgétaires annoncées par le gouvernement fin juin.
Après avoir connu hier la plus mauvaise performance du CAC 40, Accor a rebondi aujourd'hui avec une progression de 2,70% à 23,39 euros. Le groupe, qui s'est séparé la semaine dernière de ses activités de services, poursuit son recentrage. La direction a annoncé aujourd'hui la cession de ses activités restauration à bord des trains de la Compagnie des Wagons-Lits pour un montant tenu secret. Le groupe hôtelier cède 60% à la société Newrest, tout en conservant une participation de 40%.
Lafarge (-2,08% à 40,69 euros) a reculé dans le sillage de la chute de son rival irlandais CRH à la Bourse de Dublin. Le numéro deux mondial des matériaux de construction a annoncé que le repli de son chiffre d'affaires annuel serait sans doute plus important qu'attendu auparavant en raison de la mise en place des plans de rigueur en Europe et du ralentissement du rythme de la croissance aux Etats-Unis. Par ailleurs, son résultat opérationnel du premier semestre devrait être avoisiner la moitié du résultat opérationnel annuel 2009.
Les chiffres macroéconomiques
La hausse de 0,2% du PIB en zone euro au premier trimestre 2010 a été confirmée en deuxième estimation, de même que la hausse annuelle de 0,6%.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2612 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.