Les futures sur indices prédisent un franc rebond des marchés américains à l'ouverture après de lourdes pertes ces dernières semaines. L'indice ISM des directeurs d'achats du secteur manufacturier au mois de juin est attendu avec anxiété : ces derniers jours, les indicateurs économiques américains ont déçu les analystes de façon quasi-systématique. Une demi-heure avant la cloche, les futures sur indices nasdaq 100 et S&P 500 avançaient respectivement de 1,68% à 1 750,25 points et de 1,38% à 1 028,30 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en baisse vendredi, pénalisés par les craintes des investisseurs concernant la solidité de la reprise. Cette inquiétude a été alimentée par l'annonce de destructions d'emplois aux Etats-Unis et par plusieurs indicateurs économiques décevants. Sur le front des valeurs, les financières et les valeurs industrielles jugées les plus sensibles au cycle économique ont été sanctionnées. Le Dow Jones a clôturé sur un repli de 0,47% à 9686,48 points tandis que le nasdaq composite a abandonné 0,46% à 2091,79 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent la publication aux Etats-Unis à 16h de l'indice ISM des directeurs des achats du secteur non-manufacturier du mois de juin.
Les valeurs à suivre
BP
BP a affirmé ne pas avoir l'intention d'émettre de nouvelles actions suite aux conséquences de la marée noire provoquée par le groupe pétrolier, rapporte Reuters. « Nous sommes toujours heureux d'accueillir de nouveaux actionnaires ou d'accompagner les actionnaires qui veulent augmenter leur participation, mais il n'est pas envisagé d'émettre de nouveaux titres auprès de qui que ce soit », a déclaré un porte-parole du groupe à l'agence de presse. Selon certaines sources, BP discuterait par ailleurs avec des fonds souverains en vue d'une prise de participation.
MONSANTO
Monsanto a annoncé lundi soir avoir retiré sa plainte auprès de Cour européenne de justice contre les importateurs européens de farine de soja industrielle depuis l'Argentine. Le groupe d'agrochimie et de semences reprochait à l'importateur néerlandais Cefetra au négociant en matières premières Alfred C. Toepfer International de violer son brevet européen sur ses graines de soja Roundup Ready.
NEWS CORP
News Corp serait en pourparlers avec Microsoft, Yahoo et Google, en vue de remplacer les espaces publicitaires de MySpace, alors que le contrat avec Google arrive à expiration le mois prochain, selon les informations du Wall Street Journal. Ce contrat porte sur un droit à la vente de petites publicités qui apparaissent lorsque les internautes surfent et lancent des recherches sur le site MySpace.com ainsi que sur une poignée de sites de plus petite taille appartenant à News Corp.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.