La Bourse de Paris creusait ses pertes jeudi matin, le CAC 40 perdant 1,84% sur fond de craintes d'un ralentissement économique et après l'avertissement de l'agence Moody's sur l'Espagne.
A 10H10 (08H10 GMT), l'indice vedette perdait 63,41 points à 3.379,48 points, repassant sous les 3.400 points, soit ses niveaux d'août 2009.
Des inquiétudes sur la croissance se font de plus en plus vives, notamment dans des pays qui en sont le moteur.
Aux Etats-Unis, les chiffres de l'emploi attendus vendredi devraient marquer un retour aux destructions d'emplois tandis qu'en Chine, l'activité manufacturière a ralenti en juin, selon des indices publiés jeudi.
Le marché est en outre fébrile avant l'arrivée à échéance d'un prêt massif de la BCE aux banques de la zone euro, au taux exceptionnellement bas de 1%.
L'institution de Francfort a en effet prêté il y a un an 442 milliards d'euros à plus de 1.000 banques de la zone euro. La fin de cette opération et la capacité des banques à rembourser ce prêt va être un test de leur solidité.
Toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le rouge.
Crédit Agricole perdait 3,18% à 8,36 euros, BNP Paribas 2,76% à 43,53 euros et Société Générale 2,42% à 33,47 euros.
PPR lâchait 2,74% à 99,74 euros, après un abaissement de recommandation à "neutre" par les analystes de JPMorgan.
Hors CAC 40, Arkema limitait la casse (-0,80% à 28,46 euros). Le groupe de chimie a estimé qu'il pourrait dégager un chiffre d'affaires et un résultat d'exploitation Ebitda en nette hausse au deuxième trimestre, ce qui en ferait le meilleur trimestre depuis son introduction en Bourse en 2006.
Ubisoft bondissait de 6,90% à 6,61 euros, profitant d'un relèvement de recommandation à "acheter" par les analystes de Deutsche Bank.