La chute se poursuit sur les marchés européens, avec les craintes des investisseurs sur ls santé de l'économie mondiale. L'indice PMI de l'activité industrielle chinoise est en effet tombé à un plus bas de 14 mois. La zone euro suscite également les inquiétudes avec une chute de l'indice PMI Markit à un plus bas de quatre mois au mois de juin. La mise sous surveillance négative par Moody's de la note de crédit de l'Espagne n'est pas non plus pour rassurer le marché. A la mi-séance, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 1,63% à 3 366,58 points et de 1,24% à 2 059,14 pts.
En baisse de 1,16% à 18,75 francs suisses, ABB surperforme légèrement la Bourse helvétique. Les investisseurs accueillent favorablement la décision du groupe industriel suisse d'abandonner la course au rachat de la société britannique Chloride Group. En effet, ABB a déclaré qu'il ne suivrait pas l'offre de 375 pence par action déposée par l'américain Emerson Electric il y a deux jours. S'il ne remet pas en doute l'intérêt d'une fusion entre ABB et Chloride, le groupe suisse préfère conserver une approche disciplinée lors de l'évaluation des acquisitions potentielles.
Le titre Ubisoft signe aujourd'hui, de loin, la meilleure performance de l'indice SBF 120, avec un bond de 5,96% à 6,56 euros. Le titre est soutenu par une note de Deutsche Bank, qui a relevé sa recommandation sur la valeur de Vendre à Acheter avec un objectif de cours de 7,70 euros, soit un potentiel de hausse de 25%. Le broker constate que le titre a sous-performé l'indice CAC mid 100 de 90% depuis 2009. Il pense qu'il est temps de regarder le dossier sous un nouvel angle après le salon de l'E3 au mois de juin.
Société Générale et le groupe Econocom sont entrés en négociations exclusives en vue de l'acquisition par ce dernier du groupe ECS, aujourd'hui détenu à 100% par la SocGen. L'offre d'Econocom valorise les titres ECS à 210 millions d'euros, dont 30 millions d'euros seraient financés par une émission d'actions d'Econocom souscrite par Société Générale. Au terme de la transaction, la banque de La Défense deviendrait actionnaire d'Econocom à hauteur de 9%.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production sont restés stables au mois de mai en France, après une hausse de 1% au mois d'avril. Les analystes prédisaient une hausse de 0,2%.
Le secteur manufacturier de la zone euro a enregistré en juin sa plus faible croissance en quatre mois selon les résultats définitifs de l'enquête Markit. L'indice PMI des directeurs d'achat est ressorti à 55,6 en juin contre 55,8 au mois de mai, conformément aux attentes des analystes.
Les inscriptions au chômage pour la semaine du 26 juin aux Etats-Unis seront connues à 14h30.
A 16h, le marché a rendez-vous avec les dépenses de construction pour le mois de mai aux USA. A la même heure, l'indice ISM manufacturier au mois de juin aux Etats-Unis sera dévoilé, de même que les promesses de ventes au mois de mai.
A 12h15, l'euro cote 1,2303 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.