La Bourse de Paris a aligné vendredi sa quatrième séance de repli d'affilée, le CAC 40 clôturant en baisse de 1% dans un climat lourd, les investisseurs s'interrogeant sur la vitalité de la croissance des deux côtés de l'Atlantique.
L'indice vedette a perdu 35,63 points à 3.519,73 points dans un volume d'échanges de 3,433 milliards d'euros.
Le marché a été calme et morose et n'a pas réussi à trouver des raisons de s'orienter vers une tendance haussière, a indiqué un gestionnaire de portefeuille parisien.
Les investisseurs s'interrogent sur la vitalité de la croissance autant aux Etats-Unis où les dernières statistiques sont dans l'ensemble décevantes qu'en Europe où les plans d'austérité mis en place par différents gouvernements risquent de peser sur la reprise.
"La révision à la baisse pour la deuxième fois de la croissance économique des Etats-Unis au premier trimestre et des premières publications décevantes d'entreprises américains sur le deuxième trimestre ont ajouté au climat lourd qui règne sur le marché parisien" , a indiqué un opérateur.
Le produit intérieur brut américain (PIB) a progressé de 2,7% (en rythme annuel) par rapport au trimestre précédent, soit une mauvaise nouvelle par rapport aux prévisions qui attendaient la confirmation d'une croissance de 3%.
Et la bonne surprise sur l'indice de confiance des consommateurs américains établi par l'Université du Michigan, revu en hausse vendredi sur le mois de juin, n'a pas réussi à effacer la déception liée au PIB.
Les valeurs cycliques, dépendantes de la croissance, ont été les premières pénalisées par cette ambiance: Renault a perdu 2,94% à 31,84 euros, Rhodia 3,49% à 14,39 euros tout comme les valeurs liées aux matières premières: ArcelorMittal a cédé 3,02% à 23,6 euros, Eramet 2,85% à 213,1 euros.
Total a reculé de 1,37% à 37,91 euros après l'effondrement de BP à la Bourse de Londres.
Société Générale a progressé de 1,78% à 35,78 euros, profitant d'une note de Citigroup qui considère que cette banque serait celle qui souffrirait le moins de la mise en place d'une taxe bancaire. Cette taxe doit être discutée au cours du G20 ce week-end au Canada.