La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi (-0,83%), le marché reprenant son souffle après neuf séances de hausse, tiré vers le bas par le fort recul du secteur financier.
L'indice vedette a cédé 30,83 points à 3.705,32 points dans un volume d'échanges de 3,654 milliards d'euros.
Sur les autres grandes places, Francfort a perdu 0,38%, Londres -0,98% et l'Eurostoxx 50 -0,81%.
"Le marché a beaucoup rebondi et reprend son souffle, ce qui est normal après plusieurs séances de hausse", a dit Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, qui a constaté que les volumes de transactions étaient plus faibles depuis quelques séances.
Le CAC 40 a en effet mis un terme à neuf journées de hausse consécutives, une série inédite depuis juillet 2009, qui l'a vu prendre 10,52% entre le 8 et le 21 juin.
Le marché parisien a évolué toute la journée en baisse, une tendance dominée par la prise de bénéfices de la part d'investisseurs qui ont négligé la publication de deux statistiques en Europe et aux Etats-Unis et l'ouverture stable de Wall Street.
M. de Villepion a attribué le recul du marché à l'abaissement d'un cran de AA à AA- de la note de BNP Paribas par l'agence de notation Fitch.
"L'abaissement de la note de la banque est surprenant", a jugé le vendeur d'actions, pour qui "on peut trouver pire que BNP Paribas".
Cette annonce a pesé sur le secteur financier, qui représente près de 13% de la capitalisation du CAC 40 et sur l'ensemble des secteurs considérés comme les plus risqués.
BNP Paribas a perdu 1,92% à 49,35 euros, Natixis 1,78% à 3,81 euros et Société Générale 3,96% à 37,35 euros.
De son côté, Crédit Agricole a lâché 4,69% à 9,49 euros, fermant la marche du CAC 40, après avoir annoncé qu'il devrait provisionner 450 millions d'euros de plus que prévu en 2010-2013 pour sa filiale grecque Emporiki, dont il prévoit un retour aux bénéfices en 2012.
De son côté, le secteur pétrolier a souffert, après avoir été l'un des principaux bénéficiaires de la hausse de ces derniers jours. Total a lâché 1,61% à 40,07 euros et Technip 2,47% à 52,89 euros.
Le mouvement de défiance envers les valeurs les plus volatiles a bénéficié en revanche aux titres défensifs, considérés comme plus sûrs.
Sanofi-Aventis a pris 1,12% à 50,56 euros. Le groupe français et l'américain Regulus ont signé un accord pour développer et commercialiser de nouvelles molécules, pouvant se traduire par des avancées dans la lutte contre le cancer et l'insuffisance cardiaque.