(AOF / Funds) - Alors que les dernières statistiques américaines ont semé le doute sur une reprise sans équivoque aux Etats-Unis et suggèrent tout au plus un atterrissage en douceur, voire dans le pire des cas, un retournement de l'activité économique, au contraire la zone euro tant critiquée dépasse les attentes, soulignent les économistes de JP Morgan Asset Management. Dans l'attente de la phase critique permettant de savoir si la consolidation actuelle sera suivie d'une croissance plus vigoureuse, le gestionnaire favorise "une position relativement neutre".
"La tempête est donc peut-être en train de se calmer. L'annonce de l'Espagne, qui publiera prochainement les stress tests des banques, a été saluée. L'UE dans son ensemble a décidé de faire de même et de publier fin juillet les résultats pour les 25 plus grandes banques européennes" ajoute le gestionnaire, espérant que "les résultats seront crédibles et qu'ils contraindront les banques fragiles à se recapitaliser".
Par ailleurs, les déficits budgétaires commencent à se réduire dans la périphérie, l'Italie et la Grèce montrant d'ores et déjàdes signes d'amélioration tangibles, et l'Irlande et l'Espagne des signes de stabilisation, ajoute JP Morgan AM.
Les marchés ont été calmes, dans de faibles volumes -bien que cela traduise sans doute davantage une distraction liée à la Coupe du Monde de football que le signe d'un retournement imminent, observe-t-il, anticipant une "phase critique" pour les marchés.
L'histoire récente suggère que, lorsque les marchés obligataires et actions divergent quant aux perspectives des marchés, ce sont les investisseurs obligataires qui finissent par l'emporter. Ce fut le cas en 1997, peu avant la crise asiatique, ainsi qu'en 2007, avant l'éclatement de la crise du subprime, rappelle le gestionnaire.
Cette fois-ci, le verdict dépendra des données macro-économiques qui permettront de savoir si la consolidation actuelle sera bien suivie d'une croissance plus vigoureuse, conclut-il, favorisant "une position relativement neutre, avec un léger biais sur les actions et un risque global au sein de notre portefeuille nettement plus faible qu'à l'accoutumée".