Le déficit des comptes courants de la France est resté stable en 2009 à 37 milliards d'euros soit 1,9% du produit intérieur brut (PIB), comme l'année précédente, selon le rapport annuel de la Banque de France sur la balance des paiements publié jeudi.
La balance des paiements permet de comptabiliser les transactions entre les agents économiques installés en France et le reste du monde.
Cette stabilité provient d'une amélioration du solde des biens de 15 milliards, compensée par une dégradation des soldes des services et des revenus, explique la Banque de France (BdF).
Les échanges de biens ont enregistré un recul historique à la charnière des années 2008 et 2009 dans le sillage du ralentissement économique mondial, détaille la Banque de France. Ce déficit atteint 44,6 milliards d'euros en 2009 après 59,4 milliards en 2008.
Côté services, le recul des échanges est particulièrement important pour les services de transport, souligne la BdF.
La réduction de l'excédent des voyages entamée en 2008 s'amplifie en 2009, poursuit-elle. Ainsi les dépenses des Français à l'étranger se réduisent. "Les voyages vers les États-Unis, très prisés en 2008 en raison notamment d'un taux de change favorable, sont en net recul de 1,3 à 0,9 milliard d'euros", relève notamment la Banque de France.
Les investissements directs français à l'étranger excèdent de 63 milliards les investissements directs étrangers en France, après 67 milliards en 2008, précise-t-elle.
Parmi les principales opérations de l'année 2009, figure notamment l'acquisition par BNP Paribas des trois quarts du capital de Fortis Banque auprès de l'État belge qui avait nationalisé la banque en difficultés en 2008.
Après plusieurs années de sorties de capitaux, les flux d'investissements de portefeuille se sont soldés en 2008 et surtout en 2009 par des entrées de capitaux, ajoute la BdF: l'an dernier les achats de titres français par les non résidents sont supérieurs de 270 milliards aux achats de titres étrangers par les résidents.
Les flux internationaux de capitaux et crédits traduisent, eux, "un désendettement net des résidents français pour 149 milliards".