Le déficit du commerce extérieur britannique est ressorti à 7,3 milliards de livres (8,8 mds EUR) en avril, stable par rapport à mars mais supérieur aux attentes, selon les statistiques publiées mercredi par l'Office des statistiques nationales (ONS).
Selon une compilation réalisée par Crédit Agricole CIB, les économistes voyaient ce déficit ressortir à 7 milliards de livres. Celui de mars a cependant été révisé en baisse de 7,5 à 7,3 milliards de livres.
L'ONS a noté que les perturbations occasionnées par le nuage de cendres volcaniques avaient pu avoir "un petit impact négatif" sur les exportations et les importations en avril.
En avril, les exportations ont baissé de 0,6% sur le mois à 21,3 milliards de livres, et les importations de 0,4% à 28,6 milliards de livres.
Le déficit avec les pays non-membres de l'Union européenne a été stable à quatre milliards de livres tandis que celui avec les pays de l'Union européenne a légèrement progressé, passant de 3,2 à 3,3 milliards de livres.
En excluant le pétrole et les produits volatils, le volume des exportations a augmenté de 1,8% en avril et celui des importations baissé de 1,8%.
Alors que les services sont traditionnellement excédentaires au Royaume-Uni, leur surplus est passé de 4,1 à 4 milliards entre mars et avril. Le déficit total du pays est passé pour sa part de 3,2 à 3,3 milliards de livres.
Andrew Goodwin, du club économique ITEM d'Ernst & Young, a estimé qu'on pouvait quand même lire dans tous ces chiffres "une petite preuve que les exportations non pétrolières remontaient, ce qui est encourageant", sachant que cette statistique "a été incompréhensiblement faible étant donné que les enquêtes d'opinion faisaient état de commandes à l'exportaion en forte hausse, que la livre reste faible et que la production manufacturière a augmenté fortement".