La Bourse de New York était en baisse à la mi-journée, après une matinée volatile, dans une séance marquée par les lourdes pertes de la fin de la semaine dernière et des injonctions à l'encontre de Goldman Sachs: le Dow Jones perdait 0,11% et le Nasdaq 0,66%.
Vers 15H50 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 10,96 points à 9.921,01 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 14,56 points à 2.204,61 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de son côté de 0,09% (0,96 point) à 1.063,92 points.
Vendredi, Wall Street avait chuté à son plus bas niveau en quatre mois vendredi, refroidie par les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, bien moins bons qu'espéré. Le Dow Jones avait perdu 3,16% pour clôturer sous les 10.000 points, le Nasdaq 3,64% et le S&P 500 3,44%.
"C'est une journée très étrange après le considérable repli observé vendredi. L'élément le plus important dans le changement de l'opinion du marché ici est plus lié aux derniers développements sur Goldman Sachs", a indiqué Art Hogan, de Jefferies, au vu de la faiblesse du marché en fin de matinée.
La Commission d'enquête sur la crise financière (FCIC) américaine a annoncé avoir contraint la banque d'affaires américaine à permettre à certains de ses salariés de témoigner devant elle et à livrer des documents qu'elle réclamait.
"On est passé d'environ trente jours à se concentrer uniquement sur une source d'inquiétude, à savoir la zone euro, et on a oublié que l'on était auparavant sortis d'une période où l'attention ne portait que sur la réforme du secteur financier et Goldman Sachs", a rappelé M. Hogan.
En Europe justement, où la faiblesse des marchés perdurait lundi, plusieurs dirigeants ont tenu à rassurer sur l'état de la Hongrie, dernier Etat européen en date à inquiéter les investisseurs.
"Si les courtiers imaginaient que les problèmes rencontrés en mai allaient disparaître avec le changement dans le calendrier, la première semaine de juin a sonné un réveil tonique", ont observé les analystes de Schaeffer's Investment Research.
Pour Art Hogan, "la volatilité va persister au sein du marché. C'est maintenant la norme, pas l'exception".
Le marché obligataire se repliait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,206% contre 3,195% vendredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,138% contre 4,119%.