La Bourse de Paris a terminé vendredi en forte baisse (-2,86%), déçue par des chiffres mensuels sur l'emploi américains moins bons que prévu, et sur fond de nouvel affaiblissement de l'euro.
Le CAC 40 a perdu 101,73 points à 3.455,61 points, dans un volume de transactions de 5,387 milliards d'euros.
Après une matinée passée dans le vert, l'indice vedette de la place parisienne s'est affaibli en début d'après-midi, rendu nerveux par le nouvel affaiblissement de l'euro et un regain d'inquiétudes sur les dettes souveraines.
La publication du très attendu rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, moins bon qu'attendu, a fait plonger le marché, de plus de 3%.
L'économie américaine a créé en mai 431.000 emplois de plus qu'elle n'en a détruit. C'est le chiffre le plus élevé depuis mars 2000, mais les analystes attendaient nettement mieux, puisqu'ils tablaient sur un demi-million d'emplois nets créés en mai.
Pour Christian Parisot, économiste chez Aurel bgc, "ces chiffres d'emploi sont très négatifs à court terme, avec un net ralentissement des créations d'emplois dans le secteur privé". Mais "il est trop tôt pour changer de scénario "économique" et "la croissance reste solide aux Etats-Unis et les entreprises n'ont pas de raison de licencier", même si "elles n'embauchent encore qu'avec parcimonie", a-t-il ajouté.
Parmi les plus fortes baisses ont figuré les valeurs financières, dont notamment la Société Générale. Le titre a perdu 7,58% à 31,59 euros, affectée par des rumeurs de marché faisant état de pertes sur ses activités de produits dérivés. La banque a démenti.
BNP Paribas a cédé 5,97% à 43,13 euros, Crédit Agricole 5,11% à 8,35 euros et l'assureur AXA 5,04% à 12,54 euros. Dexia a reculé de 3,64% à 3,13 euros et Natixis de 5,49% à 3,51 euros.