La Bourse de Paris a terminé mardi en très légère baisse de 0,13%, effaçant presque toutes ses pertes de la matinée grâce à de bons indicateurs américains publiés en deuxième partie de séance, dans un marché qui reste très nerveux.
Le CAC 40 a perdu 4,48 points à 3.503,08 points, dans un volume de transactions de 4.305 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont elles aussi limité leurs pertes de la matinée, parvenant pour certaines à clôturer dans le vert: le DAX de Francfort a gagné 0,28% et l'Eurostoxx 50 a lâché un petit 0,14%. Mais le Footsie de Londres a cédé 0,48%, plombé par les déboires de BP.
La place parisienne a évolué en nette baisse dans la matinée, perdant plus de 2%, après un rapport de la Banque Centrale Européenne (BCE) évoquant de nouvelles dépréciations pour les banques de la zone euro qui a pesé sur la monnaie unique.
Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière, la BCE estime que les banques de la zone euro risquent de devoir inscrire dans leurs comptes 195 milliards d'euros de dépréciations supplémentaires d'ici fin 2011.
"Ce serait une deuxième vague de dépréciations pour les banques" et ces commentaires de la BCE "ont suscité de nouvelles craintes sur le marché", a indiqué Wilfried Beau, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
Les valeurs bancaires ont notamment souffert, avec des baisses dépassant les 4% dans la matinée.
Autre facteur pesant sur les cours, le repli de deux indices des directeurs d'achat chinois en mai, qui reflète un ralentissement de l'activité manufacturière.
Mais la place parisienne s'est redressée en début d'après-midi, après la publication de deux indicateurs économiques américains nettement supérieurs aux attentes, l'indice ISM manufacturier et les dépenses de construction.
La hausse de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis est restée soutenue en mai, avec un indice ISM à 59,7% contre 59,4% attendu, malgré un léger tassement.
C'est le dixième mois de suite que cet indice se situe au-dessus de 50%, qui marque la limite entre contraction et expansion de l'activité.
Les dépenses de construction ont quant à elles accentué en avril leur rebond entamé le mois précédent, avec une hausse d'un ampleur jamais vue depuis l'été 2000.
Malgré la remontée des cours, le marché reste nerveux, sur fond de nouvelle baisse de l'euro, à un plus bas niveau depuis quatre ans, et de hausse de l'or, relève Wilfried Beau.
Les banques, qui avaient beaucoup souffert dans la matinée, ont quelque peu limité leurs pertes mais ont clôturé en nette baisse, pour le Crédit Agricole (-1,85% à 8,71 euros) et la Société Générale (-1,77% à 34,19 euros). BNP Paribas a cédé 0,70% à 45,97 euros.
Axa a perdu 1,15% à 13,30 euros. L'assureur et sa filiale Axa Asia Pacific Holdings (APH) ont décidé de prolonger jusqu'au 15 juillet 2010 inclus leur accord à l'offre de reprise formulée par National Australia Bank (NAB).
ArcelorMittal a reculé de 2,45% à 24,29 euros, pénalisé par le ralentissement de l'activité en Chine.
Les valeurs automobiles ont fini en baisse. Selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), les ventes de voitures particulières neuves en France ont reculé de 11,5% en mai sur un an.
Renault a perdu 1,75% à 28,87 euros et Peugeot 0,46% à 19,45 euros.
Hors CAC 40, TF1 a lâché 2,19% à 11,41 euros. La chaîne de télévision a atteint en mai sa plus basse audience mensuelle, à 24% de part d'audience, selon des chiffres de Médiamétrie publiés la veille.