La Bourse de Paris évoluait en nette baisse mardi en début de séance, le CAC 40 perdant 1,46% sur fond de retour des craintes en zone euro après des propos de la BCE sur le secteur bancaire.
A 09h20 (07H20 GMT), l'indice vedette perdait 50,96 points à 3.456,60 points. Il avait cédé 0,21% la veille au terme d'une séance désertée par les investisseurs, en raison de la fermeture de Londres et de New York.
Après un mois de mai catastrophique sur les marchés (-8,11% sur le CAC 40), la Bourse de Paris devrait faire preuve de prudence mardi d'autant plus que des éléments inquiétants sont réapparus.
Dans un rapport sur la stabilité financière cité par des sources de marché, la Banque Centrale Européenne (BCE) estime que les banques de la zone euro risquent de devoir inscrire dans leurs comptes 195 milliards d'euros de dépréciations supplémentaires d'ici fin 2011.
La BCE a en outre fait état lundi de nouvelles dissenssions quant au rachat d'obligations de pays en difficultés de la zone euro. Le président de la Bundesbank Axel Weber a de nouveau critiqué la mesure lundi, jugeant qu'elle risquait de mettre en péril la crédibilité de l'institution tandis que Jean-Claude Trichet, à la tête de la BCE, a défendu cette opération.
Ces tensions pesaient sur l'euro qui reculait sous 1,23 dollar mardi matin.
Sur le plan macroéconomique, les investisseurs attendent dans la matinée les chiffres du chômage en avril dans la zone euro ainsi que les dépenses de construction et l'indice ISM dans le secteur manufacturier en mai, aux Etats-Unis, tous deux à 16H00 (14H00 GMT).
Toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le rouge, à l'exception de Capgemini (+0,79% à 36,85 euros).
Les titres qui enregistraient les plus fortes baisses étaient ceux liés aux matières premières comme ArcelorMittal (-2,93% à 24,16 euros) et les bancaires, à l'image de Crédit Agricole (-2,77% à 8,63 euros) et Société Générale (-2,51% à 33,92 euros).