La Bourse de New York a ouvert en nette hausse jeudi, rassurée par la Chine qui a affirmé qu'elle allait continuer d'investir en Europe pour ses réserves de changes: le Dow Jones gagnait 1,49% et le Nasdaq 2,16%.
Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average montait de 148,35 points à 10.122,80 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 47,44 points à 2.243,32 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait de 1,71% (18,26 points) à 1.086,21 points.
Mercredi, Wall Street avait fini en baisse, à la faveur d'un nouvel accès de faiblesse de l'euro: le Dow Jones avait perdu 0,69%, finissant sous 10.000 points pour la première fois depuis février, le Nasdaq 0,69% et le S&P 500 0,57%.
La monnaie européenne avait décroché en fin de séance en réaction à des informations du Financial Times, selon lequel la Chine, qui détient les plus grandes réserves de changes au monde, s'interroge sur son portefeuille d'obligations en euros en train de perdre de la valeur.
Mais depuis, "la Chine a affirmé qu'elle restait un investisseur à long terme en Europe, ce qui a apaisé les inquiétudes d'une aggravation de la crise de la dette de la région", a expliqué Al Goldman, de Wells Fargo Advisors.
"L'article est totalement infondé", a déclaré un responsable non nommé de l'Administration chinoise des changes (SAFE), sur le site de la SAFE. "Le marché européen a été, est et sera un des plus importants marchés d'investissements pour les réserves de changes" de la Chine, est-il ajouté.
Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com, s'est dit "surpris que le marché réagisse si vivement aux assurances de la Chine".
"C'est bien de savoir que la Chine continue de considérer l'Europe comme l'un des marchés les plus importants pour investir pour ses réserves de changes, mais ce qui aurait été vraiment rassurant, cela aurait été d'entendre que la Chine veut augmenter ses avoir en euros", a-t-il expliqué.
Mais le marché "a désespérément besoin de nouvelles", a-t-il ajouté.
Aux Etats-Unis, les indicateurs du jour se sont révélés plutôt décevants.
La croissance du premier trimestre a été revue en baisse à 3,0% en rythme annuel, alors que les économistes s'attendaient à une révision en hausse.
Et le nombre de nouveaux chômeurs a baissé moins que prévu la semaine dernière.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,314% contre 3,218% mercredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,195% contre 4,115% la veille.