Les marchés européens ont enregistré un vigoureux rebond à la faveur de rachats à bon compte. La hausse de la matinée s'est confirmée grâce à la publication de chiffres économiques encourageants cet après-midi aux Etats-Unis. De plus, le relèvement des prévisions de croissance mondiale de l'OCDE a été un facteur de soutien de la tendance. Les valeurs cycliques et bancaires ont été tout particulièrement recherchées. Mercredi, le CAC 40 a gagné 2,32% à 3 408,59 points et l'Eurotop 100 a progressé de 2,15% à 2 053,14 points.
Le titre du britannique Burberry a progressé de 7,92% à 661 pence aujourd'hui après la publication de résultats annuels supérieurs aux attentes grâce à une forte progression des ventes et une amélioration des marges. Le groupe a dévoilé un bénéfice net record de 215 millions de livres au titre de son exercice décalé 2009-2010, clos fin mars 2010, en hausse de 23%. Les analystes attendaient un résultat compris entre 201 et 208 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du fabricant de vêtements britannique a progressé de 7% à 1,28 milliard de livres.
A Paris, Crédit Agricole a enregistré l'une des meilleures performances du CAC 40 avec une hausse de 2,46% à 8,988 euros. Le titre est porté par les rachats à bon compte après une forte baisse hier. La valeur avait alors dévissé de 6,97%, pénalisée par un regain de crainte sur le secteur suite au sauvetage d'une caisse d'épargne par la banque centrale espagnole, et par un abaissement de recommandation de la part de Deutsche Bank. Le broker allemand était passé d'Acheter à Conserver avec un objectif de cours a été réduit à 13 euros contre 15 euros auparavant.
L'action Teleperformance (- 2,97% à 22,35 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses du marché parisien. Le spécialiste des centres d'appel a déçu les investisseurs en révisant à la baisse ses ambitions de marge opérationnelle (EBITA) 2010 qui est désormais attendue stable à 8,5%. Il s'attendait auparavant à ce qu'elle progresse pour atteindre entre 9% et 9,5%. Cette révision en baisse est liée essentiellement à la France qui ne reviendra pas à l'équilibre à la fin d'année 2010-début 2011 comme attendu en raison de la poursuite de la baisse des volumes au premier trimestre.
Les chiffres macroéconomiques
Les réserves de pétrole brut des USA ont enregistré une hausse de 2,4 millions de barils à 365,1 millions alors que les analystes tablaient sur une progression de 200 000 barils. Les stocks d'essence ont chuté de 200 000 barils à 221,6 millions, conformément aux anticipations du marché.
Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis se sont élevées à 504 000 unités en avril en rythme annuel. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient un chiffre de 430 000 ventes seulement. Le chiffre de mars a été révisé à la hausse de 411 000 à 439 000.
Les commandes de biens durables ont augmenté de 2,9% au mois d'avril aux Etats-Unis alors qu'elles étaient stables en mars, chiffre révisé de -1,2%. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse de 1,3%. Hors transports, les commandes ont reculé de 1% contre une hausse attendue de 0,5%. Le chiffre de mars a été révisé de +3,5% à +4,8%.
A la clôture, l'euro cote 1,2205 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.