Les marchés européens ont terminé en légère baisse une nouvelle séance marquée par l'incertitude. Si Paris a fini à l'équilibre, Londres et Francfort ont clôturé dans le rouge. L'indice espagnol Ibex s'est distingué à la baisse alors que la Banque centrale espagnole a pris le contrôle de la caisse d'épargne CajaSur ce week-end. A Paris, Technicolor a nettement rebondi après l'annonce de la réalisation de son augmentation de capital. L'indice CAC 40 a clôturé à l'équilibre à 3430,93 points (+0,01%) tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,32% à 2049,82 points.
A Amsterdam, l'action Reed Elsevier gagné 1,48% à 8,366 euros, soit l'une des plus fortes progressions de l'AEX. Au sein d'un marché européen où les actualités en provenance des sociétés sont rares, le titre de l'éditeur professionnel bénéficie d'un coup de pouce d'UBS. En effet, le bureau d'études a relevé son objectif de cours de 9,50 euros à 10,50 euros sur la valeur avec une recommandation inchangée à Achat. Le broker a mis à jour ses estimations après la cession de 50% des actifs américains de Reed Business Information (magazines professionnels).
A Paris, Technicolor a repris des couleurs. Le titre du groupe technologique a affiché la plus forte hausse parmi les valeurs éligibles au SRD avec un gain de 8,29% à 0,601 euro après avoir annoncé la finalisation de la dernière phase de sa restructuration financière. L'action a retrouvé vendredi à 0,544 euro ses plus bas de juillet 2009. Thomson a réalisé les opérations financières lui permettant de réduire sa dette de 45% à 1,5 milliard d'euros. Le groupe doit maintenant réussir son redressement opérationnel et présenter une stratégie convaincante.
GDF Suez a perdu 1,05% à 24,89 euros. Le titre a signé l'unique hausse du CAC 40 la semaine dernière (+0,76%). Vendredi, UBS a d'ailleurs relevé sa recommandation sur le groupe d'énergie de Neutre à Achat et confirmé son objectif de cours de 28,5 euros, essentiellement en raison de récente chute du titre. GDF Suez a reculé de 11% le mois dernier. Bien que ce repli soit largement en ligne avec le secteur des utilities et le reste du marché européen, l'analyste juge son ampleur pas fondamentalement justifiée.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes de logements anciens pour le mois d'avril sont ressorties à 5,77 millions aux Etats-Unis en rythme annuel, à comparer avec un consensus Reuters de 5,65 millions. Le chiffre de mars a été révisé de 5,35 à 5,36 millions.
A la clôture, l'euro cote 1,2393 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.