(AOF / Funds) - Dans une note, Lombard Odier estime que le plan de relance de la zone euro cherche gagner du temps en levant la menace d'une crise du financement dans l'immédiat, mais qu'il ne modifie en rien les fondamentaux macroéconomiques qui sont au coeur du problème.
« Un important resserrement de la politique budgétaire sera inévitable, les taux d'intérêt nominaux resteront supérieurs aux taux de croissance du revenu nominal (ce qui implique une explosion intenable des ratios d'endettement) et l'euro devra toujours se déprécier de 10 à 15% pour rendre l'ajustement nécessaire des déséquilibres moins douloureux », anticipe l'analyste.
Il prédit que la zone euro, lourdement endettée, restera sous pression tant que la structure des coûts continuera de diverger entre les pays PIGS (Porgugal, Italie, Grèce, Espagne) et l'Allemagne. De plus, la zone euro sera selon lui inévitablement plus endettée dans deux ans qu'aujourd'hui.
« En somme, les mesures prises viennent de facto à la rescousse des banques françaises et allemandes mais négligent de s'attaquer au problème réel, à savoir que l'endettement est tout simplement excessif », conclut-il.