La Bourse de New York évoluait en forte baisse jeudi à la mi-séance, les investisseurs restant extrêmement nerveux face à la crise budgétaire européenne: le Dow Jones perdait 2,11% et le Nasdaq 2,67%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 220,68 points à 10.223,69 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 61,36 points à 2.237,01 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait lui 2,35% (26,21 points) à 1.088,84 points.
Mercredi, Wall Street avait déjà terminé en baisse: le Dow Jones avait perdu 0,63%, le Nasdaq 0,82% et le S&P 500 0,51%.
"Les Bourses mondiales restent focalisées sur le +soap opera+ financier qui se joue en Europe", a commenté Frederic Dickson, de DA Davidson.
"Ce sont les mêmes craintes que l'on a depuis un moment maintenant, auxquelles s'ajoutent des mauvaises nouvelles du côté des indicateurs", a jugé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties en hausse aux Etats-Unis pour la première fois en cinq semaines, à 471.000. L'indice composite des indicateurs économiques américains, censé donner une idée de l'évolution de la conjoncture dans le pays dans les six mois à venir, a reculé en avril pour la première fois depuis mars 2009.
Sur le front européen, de nouvelles manifestations avaient lieu en Grèce contre les mesures d'austérité appliquées en contrepartie de son sauvetage financier. Le Parlement allemand devait voter vendredi le plan européen de soutien aux pays en difficulté budgétaire. L'euro, qui avait nettement rebondi mercredi, repartait à la baisse jeudi, sous 1,24 dollar.
L'impression de discorde entre les dirigeants européens persistait: le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s'est dit "surpris" par la décision "unilatérale" de l'Allemagne d'interdire certaines ventes à découvert.
Le marché obligataire, refuge de l'investisseur inquiet, montait fortement. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,251% contre 3,359% mercredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,126% contre 4,237% la veille.