Wall Street a terminé une nouvelle fois sur une baisse, les investisseurs étant toujours ébranlés par la décision de l'Allemagne d'interdire les ventes à découvert à nu sur certaines valeurs, ainsi que sur les emprunts d'Etat et les CDS souverains. En revanche, le groupe informatique Hewlett Packard s'est bien comporté après avoir relevé ses prévisions de résultats annuels pour la deuxième fois de l'année. Mercredi, le Dow Jones a perdu 0,63% à 10 444,37 points et le S&P 500 a cédé 0,51% à 1 115,05 points.
Hewlett-Packard (+ 0,45% à 47,00 dollars) échappe à la baisse de l'indice Dow Jones après avoir relevé ses prévisions annuelles pour la deuxième fois de l'année. Ce relèvement a eu lieu à l'occasion de la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. La firme informatique a bénéficié des bonnes performances de ses divisions PC et Imprimantes, dont la santé inquiétait justement les investisseurs. Ce qui fait dire à JPMorgan que l'opinion des investisseurs vis-à-vis de la valeur devrait commencer à s'améliorer.
Les chiffres économiques du jour
Les stocks de pétrole brut des Etats-Unis ont progressé de 200 000 barils la semaine dernière, là où les analystes attendaient une hausse de 700 000 barils. Les réserves d'essence ont en revanche reculé de 300 000 barils ; un repli plus faible qu'attendu par le marché, qui tablait sur une baisse de 600 000 barils. Les produits distillés ont chuté de 1 million de barils, alors que les investisseurs attendaient une hausse de 1,3 million de barils.
Les prix à la consommation se sont replié de 0,1% en avril aux Etats-Unis là où les analystes attendaient une hausse de 0,1%. Sur un an, les prix à la consommation ont progressé de 2,2% contre + 2,4% attendu par le marché.
Les "Minutes" de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed du 28 avril aux Etats-Unis seront publiées à 20h.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
DEERE & CO
Deere & Co a annoncé mercredi un bond de 16% de son bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice 2009/2010, soutenu par les ventes de ses équipements agricoles et de chantier. Le groupe a publié un bénéfice net de 547,5 millions de dollars, ou 1,28 dollar par action contre 1,11 dollar un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 6% à 7,1 milliards de dollars. Ces résultats dépassent les attentes de Wall Street. Les analystes tablaient en effet sur un BPA de 1,09 dollar et un chiffre d'affaires de 6,6 milliards de dollars. Dans ce cadre, Deere a relevé ses objectifs annuels.
HEWLETT PACKARD
Hewlett-Packard a publié mardi soir des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et relevé ses perspectives annuelles. Le premier fabricant mondial de matériel informatique a bénéficié d'une nette amélioration de la demande pour les micro-ordinateurs, les serveurs et les imprimantes. Sur la période de 3 mois close le 30 avril, le bénéfice net est ressorti en hausse de 29% à 2,2 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 30,8 milliards, en progression de 13%. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 1,09 dollar contre un consensus de 1,05 dollar, selon Thomson-Reuters.
TARGET
Target a fait état mercredi d'un bond de plus de 29% de son bénéfice net au premier trimestre, soutenu par l'amélioration de son activité cartes de crédit et d'une hausse des ventes de produits à meilleures marges comme les vêtements. Le P-DG Gregg Steinhafel a expliqué cette performance par la détente plus forte que prévu de l'environnement économique. Le distributeur a réalisé sur la période de 3 mois close le 1er mai un bénéfice net de 671 millions de dollars, ou 90 cents par action là où les analystes visaient 86 cents. Le chiffre d'affaires a grimpé de 5% à 15,59 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.