La Bourse de Paris devrait ouvrir en net repli mercredi, le contrat à terme sur le CAC 40 perdant 2,36% une trentaine de minutes avant le début de la séance, dans le sillage de la baisse de Wall Street la veille, inquiète de mesures allemandes pour mettre un frein à la spéculation.
La veille, le CAC 40 avait gagné 2,08%, soutenue par le rebond des valeurs bancaires.
A Wall Street, le Dow Jones avait perdu 1,08% et le Nasdaq 1,57%. New York s'est inquiétée de l'annonce du régulateur allemand d'interdiction de certaines ventes à découvert --technique de spéculation à la baisse--, notamment sur des emprunts d'Etat de la zone euro.
Cette interdiction porte sur les ventes à découvert touchant les emprunts d'Etats de la zone euro, sur certains types de CDS (Credit default swaps, soit des couvertures contre le risque de faillite d'un pays ou d'une entreprise), et sur les actions de 10 institutions financières (banques et assurances).
Cette mesure est entrée en vigueur à minuit et sera valable jusqu'au 31 mars 2011.
Tokyo a fini mercredi en repli de 0,54%, à cause de la faiblesse de l'euro qui réduit les perspectives de profits des firmes exportatrices nippones.
Du côté de la macroéconomie, peu d'indicateurs majeurs sont attendus mais les investisseurs suivront, après la clôture de la place parisienne, la publication des minutes de la réunion des 27 et 28 avril de la Réserve fédérale américaine.
VALEURS A SUIVRE
AIR FRANCE-KLM publiera après la clôture de la Bourse ses résultats annuels pour l'exercice clos fin mars 2010.
SOITEC: le fabricant de silicium sur isolant publiera ses résultats annuels après la clôture de la Bourse.
Les valeurs bancaires (BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE, SOCIETE GENERALE, NATIXIS, DEXIA) seront à suivre, après leur net rebond enregistré la veille. Très attaquées au cours des dernières semaines, elles ont bénéficié d'un rattrapage alors que les inquiétudes diminuent sur la zone euro.
EADS devrait continuer d'être bien orienté, sur fond de faiblesse persistante de l'euro, qui a atteint mercredi matin un nouveau plus bas depuis quatre ans face au dollar.