Les bourses européennes ont confirmé leur rebond après l'ouverture en hausse de Wall Street. Les statistiques américaines favorables ont soutenu la tendance. A Paris, la quasi-totalité des valeurs du CAC 40 ont terminé la séance en hausse, avec de belles progressions notamment pour les valeurs bancaires, qui font l'objet de rachats à bon compte. EADS a signé la plus forte hausse de l'indice, soutenu par la faiblesse de l'euro et par une note de broker. Le CAC 40 a gagné 2,08% à 3 617,32 points et l'Eurotop 100 a progressé de 1,43% à 2 161,33 points.
A Londres, Yell a décroché de 21,84% à 36 pence après l'annonce de perspectives décevantes et du prochain départ du directeur général et du directeur financier. C'est notamment grâce à ces deux hommes que l'éditeur britannique d'annuaires téléphoniques avait échappé au dépôt de bilan. Le premier, John Condron, âgé de 60 ans, va partir à la retraite en mai. Le second, John Davis, souhaite lui donner une nouvelle direction à sa carrière. Il quittera la société une fois son successeur en place.
A Paris, Sperian Protection s'est envolé de 12,67% à 88,75 euros après avoir déjà progressé de 6,45% hier. Menelas France SAS, société détenue à 100% par le fonds d'investissement Cinven, n'est désormais plus le seul prétendant à la reprise du spécialiste de la protection individuelle. Celui-ci a annoncé ce matin avoir reçu « des propositions d'achat sérieuses visant 100% de son capital émanant d'acteurs industriels, à des niveaux de valorisation significativement supérieurs à celle de Menelas France SAS ». Cette dernière propose 70 euros par action Sperian.
En hausse de 4,50% à 160,15 euros, Vallourec a connu la deuxième plus forte hausse du CAC 40, soutenu par le rebond des prix du pétrole (+2,58% à 71,89 dollars pour le WTI échéance juin) et une note favorable de Goldman Sachs. Les investisseurs rachètent également à bon compte : le titre a cédé 3,98% hier dans le sillage de la chute du prix du brut WTI au-dessous du seuil symbolique de 70 dollars le baril. Vallourec vit une journée faste à plus d'un titre. Cet après-midi, le spécialiste des tubes sans soudure reçoit dans ses installations américaines le président des Etats-Unis, Barack Obama.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice allemand ZEW a reculé à 45,8 au mois de mai contre 53 en avril. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un repli moins important à 47.
L'excédent du commerce extérieur en zone euro a atteint 4,5 milliards d'euros au mois de mars contre 4,8 milliards attendu par le marché.
L'inflation définitive en zone euro a été confirmée à 1,5% en avril sur un an, conformément aux attentes des analystes.
Aux Etats-Unis, le nombre de permis de construire s'est élevé 606 000 en rythme annualisé en avril. Les économistes tablaient sur 680 000. Ils s'étaient élevés à 685 000 en mars, chiffre révisé de 680 000. De leur côté, les mises en chantier sont ressorties à 672 000, à comparer avec un consensus de 655 000. Elles s'étaient élevées à 635 000 en mars, chiffre révisé de 626 000.
L'indice des prix à la production a reculé de 0,1% en avril alors que le consensus Reuters était de +0,1%. Hors alimentation et énergie, les prix à la production ont augmenté de 0,2%.
A la clôture, l'euro cote 1,2363 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.