Les futures sur indices prédisent une ouverture en repli des marchés européens après la baisse de Wall Street hier. Les investisseurs sont toujours soucieux de la crise budgétaire qui menace l'Europe, en dépit des mesures annoncées par l'Espagne et le Portugal. Sur le front des valeurs, EADS sera surveillé aujourd'hui après la publication de résultats en forte baisse qui n'ont pas empêché le groupe d'aéronautique et de défense de réitérer ses objectifs 2010. Côté statistiques, les investisseurs attendent notamment l'indice du Michigan pour le mois de mai aux Etats-Unis cet après-midi.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un petit corps noir de 43 points positionné sous la résistance située à 3782 points. Après une semaine de folie, le CAC 40 semble maintenant enfin retrouver son calme comme l'indique la faible volatilité de la journée et le volume de saison à 3,2 milliards d'euros. Pour les heures qui viennent, la Bourse de Paris devrait débuter une phase de temporisation entre les niveaux de 3782 et 3705 points et revenir tester la moyenne mobile courte descendante. Le bureau d'études DayByDay adopte un biais neutre à ce stade.
Les valeurs à suivre
CREDIT AGRICOLE
Le titre Crédit Agricole a connu jeudi la plus mauvaise performance du CAC 40 après la publication de résultats inférieurs aux attentes au premier trimestre. La banque a souffert de la comparaison de ses concurrentes, qui sont ressorties dans l'ensemble meilleures que prévu. Crédit Agricole SA a réalisé au premier trimestre 2010 un résultat net part du groupe de 470 millions d'euros, plus de deux fois supérieur à celui du premier trimestre 2009.
EADS
EADS a publié un bénéfice net de 103 millions d'euros au premier trimestre, en baisse de 39%. Ce fort recul s'explique notamment par des effets de charge qui ont pesé sur le résultat opérationnel d'Airbus, qui a plongé de 92% à 7 millions d'euros. Ces chiffres n'ont pas empêché le groupe de maintenir ses perspectives 2010. Le groupe attend donc sur cet exercice un chiffre d'affaires « globalement stable » et un résultat d'exploitation d'environ 1 milliard d'euros sur la base d'un euro à 1,40 dollar.
NICOX
Nicox a connu un violent recul jeudi après avoir subi un revers aux Etats-Unis. La FDA (Food and Drug Administration), l'autorité sanitaire américaine, ne s'est pas prononcée en faveur de l'homologation du Naproxcinod, l'anti-inflammatoire de Nicox destiné au traitement de l'arthrose, annonce la société biotechnologique dans un communiqué. Une commission consultative de la FDA a estimé ne pas disposer d'éléments suffisants à ce stade pour justifier l'approbation du naproxcinod pour le soulagement des signes et symptômes de l'arthrose.
VALLOUREC
Vallourec a connu hier la plus forte hausse du CAC 40 après la publication de résultats meilleurs qu'attendu malgré une forte baisse. Le marché a salué les prévisions du groupe, qui ont été revues à la hausse. Le fabricant de tubes sans soudures a publié un bénéfice net de 60,8 millions d'euros au premier trimestre, en baisse de 68%. Le chiffre d'affaires du groupe est ressorti à 677,4 millions d'euros, en baisse de 33%.
Les chiffres macroéconomiques
14h30
Ventes au détail pour le mois d'avril / ETATS-UNIS
15h15
Production industrielle au mois d'avril / ETATS-UNIS
15h55
Indice Reuters / Michigan pour le mois de mai / ETATS-UNISPeu avant 8h30, l'euro cote 1,2551 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens ont clôturé en ordre dispersé, non loin du point d'équilibre, au terme d'une séance particulièrement calme en raison du jour de l'Ascension, férié sur certaines places boursières. Une tendance qui a contrasté avec les dernières séances, particulièrement agitées et volatiles. La décision du Portugal d'augmenter les impôts et de réduire les dépenses n'a pas influé sur la tendance. Sur l'ensemble de la séance, le CAC 40 s'est effrité de 0,06% à 3 731,54 points tandis que l'Eurotop 100 a cédé 0,01% à 2 207,20 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains, qui ont longtemps hésité jeudi entre hausse et recul, ont finalement cédé aux pressions baissières en fin de séance. Le secteur bancaire a été pénalisé après la publication d'un article du New York Times selon lequel les autorités américaines enquêteraient sur huit grandes banques. Le secteur technologique a également été attaqué après des prévisions jugées décevantes par le groupe Cisco. Sur la séance de jeudi, le Dow Jones a perdu 1,05% à 10 782,95 points tandis que le Nasdaq a cédé 1,26% à 2 394,36 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.