La Bourse de New York était en très forte hausse lundi à la mi-journée, dopée par l'adoption d'un plan sans précédent en Europe destiné à endiguer la crise financière qui menace la zone euro: le Dow Jones gagnait 4,17% et le Nasdaq 4,64%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 432,44 points à 10.812,87 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 105,03 points à 2.370,67 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 montait de son côté de 4,48% (49,78 points) à 1.160,66 points.
Vendredi, Wall Street avait achevé en nette baisse une semaine difficile, accablée par les problèmes de dettes souveraines en Europe. Le Dow Jones avait perdu 1,33%, le Nasdaq 2,33% et le S&P 500 1,53%.
Dans le sillage des places financières européennes, le marché rebondissait alors que l'Europe s'est dotée d'un mécanisme sans précédent de 750 milliards d'euros auquel contribuera aussi le FMI, accompagné d'une action concertée des banques centrales.
"Considérant sa taille, le fait qu'il vienne de l'Union européenne, cela a vraiment répondu à une situation qui devenait très préoccupante", a expliqué Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank.
La persistance des inquiétudes pour la zone euro à la suite de la crise budgétaire grecque avait poussé l'indice Dow Jones en repli de presque 7% en quatre séances la semaine précédente.
Les pays de l'UE se sont mis d'accord à l'arrachée dans la nuit de dimanche à lundi (dimanche soir pour les Etats-Unis) sur la mise en place de ce plan historique destiné à aider les pays de la zone euro si nécessaire.
Ce plan, qui s'ajoute aux 110 milliards d'euros réservés au plan de sauvetage de la Grèce, "apaise les craintes sur une contagion du problème de dette souveraine en zone euro et préserve la perspective d'une poursuite de la reprise économique", ont souligné de leur côté les analystes de Charles Schwab.
La situation "n'a probablement pas fait de dégâts énormes sur le PIB mondial. On va voir une croissance correcte dans le monde, et le marché va prendre cela en compte", a abondé Owen Fitzpatrick.
Le marché obligataire était délaissé au profit de la Bourse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 3,565% contre 3,429% vendredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,427% contre 4,280%.