Les futures sur indices prédisent une violente hausse des marchés américains à l'ouverture dans le sillage de l'Europe. Les investisseurs se félicitent de l'annonce de l'adoption par l'Union européenne d'un plan de stabilisation de 750 milliards d'euros visant à mettre fin à la contagion de la crise grecque. Les craintes d'un tel scénario avaient entraîné un très fort repli des marchés mondiaux la semaine dernière. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 gagnaient respectivement 3,99% à 1 922,25 points et 4,16% à 1 153,00 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance en net repli (-1,44% à 10380,43 points pour le Dow Jones, - 2,6% à 2265,64 points pour le Nasdaq), pénalisé par la crainte d'une contagion de la crise de la dette aux autres pays de la zone euro. En cinq séances, le Dow Jones a plongé de 5,71%, abandonnant l'ensemble des gains accumulés depuis le début de l'année. Les déboires de l'Europe inquiètent d'autant plus que la remontée du dollar ne fait pas l'affaire des exportateurs. Sur le front des valeurs, Kraft Foods (+ 2,94% à 30,07 dollars) a échappé à la baisse, soutenu par des résultats meilleurs qu'attendu.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune publication économique d'importance n'est attendue aujourd'hui.
Les valeurs à suivre
PEABODY
Le groupe minier américain Peabody a abaissé son offre d'achat du producteur australien de charbon Macarthur Coal en raison de la future législation fiscale australienne. Peabody propose désormais 3,8 milliards de dollars australiens (3,4 milliards de dollars) contre 4,07 auparavant. Début mai, le gouvernement australien a annoncé son intention d'instaurer à partir de 2012, une taxe de 40% sur les superprofits des groupes miniers qui exploitent les ressources du pays. Cette taxe pourrait rapporter plus de 2 milliards d'euros par an.
TYSON FOODS
Le producteur de viande Tyson Foods est revenu aux bénéfices au deuxième trimestre avec un résultat net de 156 millions de dollars, soit 42 cents par action. L'année dernière, le groupe avait enregistré sur la même période une perte nette de 119 millions de dollars, soit 32 cents par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 10% à 6,92 milliards de dollars. Les analystes attendaient un bénéfice par action de 34 cents seulement pour un chiffre d'affaires de 6,54 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
CDO : Les CDO (Collateralised Debt Obligation) sont des titres représentatifs de portefeuilles de créances bancaires ou d'instruments financiers de nature variée. Le CDO est surtout un instrument de transfert de risque de crédit. Il facilite la redistribution de ce risque au sein ou en dehors de la sphère bancaire et financière.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.