Les places boursières européennes sont attendues en net rebond à l'ouverture, dopées par l'annonce dans la nuit de dimanche à lundi d'un plan gigantesque de stabilisation de la zone euro de 750 milliards d'euros et par la décision de la BCE de racheter de la dette publique et privée de la zone euro. Ces deux décisions historiques doivent mettre un terme à la crainte d'une contagion de la crise grecque aux autres pays de la zone euro. Les marchés asiatiques ont accueilli favorablement ces nouvelles. La Bourse du Japon a rebondi de 1,6% tandis que l'euro est repassé au-dessus des 1,29 dollar.
Les valeurs à suivre
BIOMERIEUX
bioMérieux et GlaxoSmithKline (GSK) ont conclu un accord pour le développement d'un test moléculaire novateur dans le domaine du cancer. Dans le cadre de cette nouvelle collaboration, les deux sociétés mettront au point un test de théranostic pour aider les oncologues à choisir le traitement approprié dans le cas de mélanomes métastatiques (cancers de la peau).
CAST
Cast a annoncé le lancement d'une émission de Bons de Souscription d'Actions Remboursables (BSAR). Cette opération pourrait permettre, à terme, une augmentation de capital de 4,3 millions d'euros et, dans l'immédiat, l'encaissement d'un produit d'émission de 0,5 millions d'euros. La société propose à tous les détenteurs de titres Cast de souscrire, durant la période de souscription dans le cadre de l'exercice des DPS, à l'émission de 2 679 125 BSAR, à raison de 2 BSAR pour 9 actions anciennes.
EIFFAGE
Eiffage a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires consolidé de 2,9 milliards d'euros, en baisse de 4,2%. A périmètre et change constants, la baisse a atteint 5,4%. Dans les activités Travaux, le chiffre d'affaires s'est établi à 2,463 milliards d'euros, en retrait de 5,6 % (- 7,1 % à périmètre et change constants). Le chiffre d'affaires Concession a atteint 446 millions d'euros, en progression de 4,4%. Le carnet de commandes s'élève à 10,3 milliards d'euros, en augmentation de 4,5% sur celui au 1er janvier 2010.
EULER HERMES
Euler Hermes a réalisé au premier trimestre un résultat net de 47,6 millions d'euros contre 16,5 millions d'euros un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a reculé de 8% à 505,5 millions d'euros tandis le ratio combiné est passé de 103% à 90%. Le spécialiste de l'assurance crédit a attribué ce redressement aux « actions fortes prises par la direction pour gérer la crise financière mondiale » et à « l'amélioration de l'ENVIRONNEMENT économique ». Le résultat technique net s'est élevé à 24,5 millions d'euros, à comparer avec une perte de 11,1 millions d'euros au premier trimestre 2010.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de la publication en France à 8h30 de l'enquête de conjoncture de la Banque de France et à 8h45, de la production industrielle pour le mois de mars.
A 8h20, l'euro cote 1,2977 dollar, en hausse de 1,87%, soutenu par l'annonce cette nuit du plan européen de 750 milliards d'euros pour stabiliser la zone euro.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont connu une nouvelle séance de déroute. Les risques de contagion de la crise grecque continuent d'angoisser les investisseurs. La baisse a été particulièrement sévère pour les valeurs bancaires en raison des craintes de la contagion de la crise de la dette souveraine aux banques. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 4,60% à 3392,59 points, perdant 11,12% sur la semaine. Il s'agit de la quatrième plus forte baisse hebdomadaire de son histoire. L'indice a touché un plus bas en séance à 3349,96 points, son niveau le plus bas depuis le 29 juillet 2009.
Vendredi à Wall Street
Wall Street a terminé la séance en net repli (-1,44% à 10380,43 points pour le Dow Jones, - 2,6% à 2265,64 points pour le Nasdaq), pénalisé par la crainte d'une contagion de la crise de la dette aux autres pays de la zone euro. En cinq séances, le Dow Jones a plongé de 5,71%, abandonnant l'ensemble des gains accumulés depuis le début de l'année. Les déboires de l'Europe inquiètent d'autant plus que la remontée du dollar ne fait pas l'affaire des exportateurs. Sur le front des valeurs, Kraft Foods (+ 2,94% à 30,07 dollars) a échappé à la baisse, soutenu par des résultats meilleurs qu'attendu.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BSA (Bon de souscription d'actions) : Le bon de souscription d'action (BSA) est un titre conférant au titulaire de l'action à laquelle le bon est initialement attaché le droit de souscrire une ou plusieurs actions à émettre, dans des conditions, des délais et à un prix prédéterminés.
Ratio combiné : Le ratio combiné est une composante essentielle pour appréhender la performance des assureurs, puisqu'il mesure la rentabilité technique des activités d'assurance. Le ratio combiné s'obtient en calculant le rapport des prestations versées pour sinistres, des dotations et des frais généraux sur le chiffre d'affaires total. C'est donc le rapport entre les décaissements et les encaissements, uniquement au titre des opérations d'assurance. Si le ratio combiné dépasse 100 %, les dépenses sont supérieures aux recettes. L'assureur peut toutefois compenser ses pertes techniques par ses bénéfices financiers (produit de la gestion des capitaux disponibles entre le moment où sont encaissées les primes et celui où les éventuels sinistres sont indemnisés).
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.